Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mercredi 30 mars 2011

Bariloche, tellement suisse !

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A Puerto-Montt, Jérôme, Pascal et moi décidons de regagner Buenos-Aires en passant par San-Carlos-de-Bariloche. C'est une des plus célèbres stations de sport d'hivers d'Amérique du Sud et aussi une des plus chiques. Nous trouvons une jolie auberge dont la terrasse offre une vue panoramique sur le Lago Nahuel Huapi. Nous sommes tous les trois conquis. On nous avait dit que cela ressemblait aux Alpes. Certes, mais c'est bien plus sauvage et plus grandiose. Les paysages de montagnes et l'architecture des chalets font en effet vraiment penser à la Suisse, mais, de l'aveu même d'une Helvète, c'est encore plus beau ! C'est un paradis pour les amoureux de tous les sports de montagne. Et, spéciale dédicace à Scalp, pour les amateurs de parapente, ça vole grave !




Malheureusement, nous ne pouvons rester que deux jours sur place car Jérôme et Pascal reprennent bientôt leur avion pour Paris. Nous n'avons pas le temps de faire le fameux tour des Sept Lacs qui, parait-il, vaut la peine du voyage à lui tout seul. Mais je me promets de revenir un jour ici, ainsi qu'au sud du Chili, où nous avons manquer le Parc de Torre del Paine. Et pourquoi pas aussi, faire à vélo la Carretera Australe, qui suit la cordilière des Andes, affaire à suivre...

En attendant, nous montons admirer le paysage durant de longues heures, depuis le Cerro Campanario, facilement accessible en télésiège pour Jérôme, qui a toujours du mal à marcher.

Plus je reste en Argentine, plus ce pays me plait, tant par ses paysages sauvages que par sa population vraiment cordiale. Je commence même à me sentir Argentin !




Bariloche est aussi connue pour sa vite nocturne animée. Le soir de notre arrivée, nous retrouvons Rebecca, Sara et Yvan, croisés à El-Chalten, et faisons deux soirs de suite la fête avec eux. Nous faisons aussi la connaissance de Katie, une Australienne super cool et un peu déjantée. Comme à chaque fois qu'on rencontre une fille, Pascal, avec son petit coeur d'artichaut, tombe sous le charme. Yvan l'encourage comme il peut, en référence à Jean-Claude Duss des Bronzés : " Fonce Pascal, oublie que tu n'as aucune chance ! "



Demain, nous prenons l'avion pour rentrer à Buenos-Aires. Nous voilà presque au terme de notre de voyage en commun. En un mois, nous avons parcouru la Patagonie du nord au sud, un vrai marathon de 9500 kilomètres, dont 5000 en bus ! Mais nous avons vu les paysages les plus extraordinaires qui soient, rencontré des gens étonnants, fait la fête, pas mal de sport aussi et, surtout, on s'est vraiment bien marrés ! 3 n'est généralement pas un bon nombre pour le partage, mais nous avons, tous les trois, assez de souplesse de caractère pour ne pas chercher à s'imposer aux autres et l'ambiance a été excellente du début à la fin. Chacun d'entre nous ne cherchait qu'une chose : profiter au maximum de tous ces bons moments de vie et rien de plus. Because, comme n'a cessé de répéter Pascal durant tout le séjour : " On est trop en place ! "


samedi 26 mars 2011

Chili : croisière dans les fjords

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Après le Mont Fitz-Roy, Jérôme, Pascal et moi décidons de retourner vers le nord, en suivant la Patagonie Andine, à bord d'un bateau qui traverse les fjords chiliens du Pacifique Sud. Le ferry se prend à Puerto Natales au Chili et rejoint Puerto Montt, 3300 kms plus au nord. Il s'agit d'un petit cargo qui transporte autant de bétail que de passagers.










Durant trois jours, notre embarcation chemine sur une mer calme, à travers un véritable labyrinthe de montagnes. Le quatrième jour, elle gagne finallement la haute mer, qui la soumet à d'amples roulis, comme pour tester le pied marin des passagers. Sur notre droite, nous longeons le côté ouest de la Cordilière des Andes. Un jour, le bateau s'arrête devant une des extrémités occidentales de l'immense glacier qui entoure le Cerro Perito Moreno. Nous voyons alors, sous un bel arc-en-ciel, l'autre face du monstre andin.










Les premiers jours, les paysages que nous traversons, totalement sauvages, sont tout à fait surprenants. Emergeant de la brume, des monts gris plongent dans des eaux noires, d'une inquiétante tranquilité. On pourrait se croire sur le Styx, en route vers le royaume d'Hadès. La monotonie du paysage est rompue par une incroyable qualité de lumière, à chaque instant changeante, qui donne au lieu une mystérieuse féérie. Il se décline des nuances infinies de gris-bleus, que viennent distraire quelques couleurs plus soutenues à la moindre éclaircie.








Les passagers sont presque exclusivement des routards, venus du monde entier. Il n'y a pas grand chose à faire à bord que de faire conaissance. Et l'ambiance devient de plus en plus conviviale à mesure que les jours passent. Nous sympatisons avec Armel, Gratianne, Jean-Yves, Maud, Sara, Tania et les autres. A la fin, on se croirait presque en colonie de vacances ! Le dernier jour, Pascal, au caractère on ne peut plus sociable, organise même un grand jeu de rôle collectif, qui finit de rapprocher l'ensemble des voyageurs.








Ce dernier mois est différent de ce que j'ai vécu précédement, lorsque j'étais seul sur mon vélo. Je partage ma vie avec deux amis, nous circulons en bus, nous dormons en Auberges de Jeunesse et nous visitons la Patagonie, où il n'y a pas cinquante itinéraires possibles. En voyageant ainsi, nous rencontrons beaucoup d'autres globe-trotteurs qui font tous, comme nous, un peu le même parcours, visitant les mêmes sites touritiques, assez fréquentés mais incontournables. Pour moi, c'est un peu comme des vacances au milieu de ma vie de nomade. D'un côté, c'est très plaisant, je rigole bien avec mes deux potes et je fais la connaissance de plein de gens géniaux, que je n'aurai certainement pas rencontré autrement, les baroudeurs étants généralement des personnes tout à fait intéressantes. D'un autre côté, c'est un peu moins l'aventure et je suis moins en contact avec les locaux, qu'en voyageant seul et à vélo. En voyant tous ces routards, je donne aussi une autre signification à l'itinérance. Quelque soit son parcours, un voyage est avant tout lié à la manière dont on le fait. Ce qui compte, c'est le sens qu'on lui donne, la perception personnelle qu'on en a. En définitive, quelque soit son chemin, les paysages magnifiques qu'on découvre, les gens extraordinaires qu'on rencontre, le voyage, pour chacun, est avant tout intérieur. Finallement, comme le disait Darwin à la fin de sa vie : on peut voyager, sans bouger de chez soi. Mais sans doute il faut avoir parcouru le monde pour comprendre cela.



mardi 22 mars 2011

Trecks en Patagonie Andine

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Après Ushuaïa, Jéròme, Pascal et moi sommes remontés vers le nord-ouest, jusqu'à El-Calafate. La Terre-de-Feu étant divisé entre l'Argentine et le Chili, nous traversons à nouveau deux frontières. Nous avançons dans la steppe patagonienne, désespérément plate jusqu'aux premiers contreforts des Andes qui apparaissent, peu à peu, dans la brume de la ligne d'horizon.







Après avoir dépassé le Lago Argentino, au détour d'un virage, apparait soudain le Perito-Moreno. C'est l'un des plus grand glacier du monde, le seul sur Terre qui continue de croître. C'est encore un spectacle de la nature sans commune mesure. On peut rester des heures à regarder ses blocs de glaces aux reflets bleutés, espérant à chaque instant assister à la chute de l'un d'entre eux. Puis, c'est quand on y prend plus garde, qu'un immense glaçon s'effondre en avalanche dans le lac, ridant ce dernier d'une ample vague, que le froid semble rendre visqueuse.













Après une journée passée à admirer le glacier, nous allons 200 kilomètres plus au nord, à El-Chalten, un petit village situé près du Mont Fritz-Roy, qui culmine à 3405 mètres. Nous comptons rester cinq jours dans le coin pour faire un peu de randonnée dans les Andes.
Le premier jour, nous partons à l'assault de la montagne, décidé à dormir au pied du fameux mont. Nous sommes un peu fatigués car nous vivons depuis deux semaines en auberges de jeunesse et l'ambiance est bien festive. Depuis que nous avons quitté Buenos-Aires, nous nous couchons un soir sur deux à 5 heures du matin, nous levons à 8 heures pour des journées assez sportives et nous tentons de récupérer ensuite le manque de sommeil au cours des longs trajets en bus.









Au moment du départ en montagne, Pascal est encore en retard. cette fois, il a perdu son bonnet, qu'il avait deux secondes avant sur la tête. La veille il avait oublié son appareil photo dans la forêt et, à Valdès, ses chaussures au bord de la route... Cette fois, Jérôme et moi le mettons gentiment en boite. Nous, ça nous fait bien marrer ! Et dire qu'il est notre guide officiel de haute montagne ! A la tombée de la nuit, Pascal nous trouve un merveilleux endroit où camper : un terrain marécageux sur les bords d'un lac, la Laguna de los Tres. Il y a rapidement 10 cm d'eau dans les tentes et le lieu n'est pas des plus sécurisé, mais la vue est incroyable. On lui pardonne. La situaton est tellement cocasse. Nous sommes à plus de 2000 mètres d'altitude et les nuits sont bien fraîches. Tout habillés et nos sacs de couchage, eux-mêmes envelopés dans des couvertures de survie, nous passons malgré tout une excellente nuit !












Le lendemain, nous allons jusqu'à la Laguna Piedras Blancas, où se jette un très beau glacier. Arrivés au sommet, il se met à pleuvoir. Mal équipés, nous sommes rapidement trempés et décidons de rentrer dormir à El-Chalten. La route est longue et nous arrivons épuisés.


Le jour suivant, Pascal se lève avec une pêche d'enfer (voir la photo ci-dessous) mais Jérôme a mal au genou et souhaite rester à l'auberge se reposer. Pascal et moi partons alors au Lago del Desierto, tenter une partie de pêche à la truite et au saumon, mais nous revenons bredouille. De retour à l'auberge, nous retrouvons notre Jérôme dans un état éthylique avancé, en compagnie de trois nouveaux amis, Rebecca, Sara et Yvan. Ce sont trois jeunes Français très marrants qui traversent l'Amérique du Sud en auto-stop. Les Français adorent la Patagonie. Nous en rencontrons beaucoup. Les Isáéliens aussi sont bien représentés. Beaucoup de jeunes de cette nation viennent voyager six mois en Argentine à la fin de leur service militaire. Dans la soirée, nous rencontrons encore d'autres routards bien sympas avec qui festoyer. A El-Chalten, cette nuit encore, c'est la teuf !






La veille de notre départ, nous repartons randonner tous les trois jusqu'au glacier Torre, qui descent du cerro du même nom. Arrivé au Lago del Torre, Pascal ne peut s'empêcher de se baigner dans ses eaux glacées. Il ressort écarlate, mais heureux. Décidément, ce garçon n'a pas toute sa raison mais qu'est-ce qu'il est drôle ! Nous continuons à marcher jusqu'au glacier et, sur la crète du cratère qui surplombe le lac glaciaire, le vent se renforce, avec des rafales à plus de 100 km/heure, au point qu'on peut difficilement se tenir debout. Le sentier est de plus en plus escarpé, avec sur notre gauche une pente qui plonge à pic dans le lac situé une centaine de mètres plus bas. Nous sommes parfois obligés de nous tenir aux rochers pour ne pas perdre l'équilibre. Cela devient technique et très impressionant. Mais cette randonnée est encore plus belle que les précédentes. Nous sommes au coeur des Andes et c'est la première fois de notre vie que nous voyons des montagnes aussi belles ! La Patagonie est véritablement splendide. Si le Brésil est le pays des amoureux de la mer, l'Argentine est celui des amoureux de la montagne ! Nous sommes à jamais conquis et pensons souvent à Max, notre ami commun, qui serait aux anges ici.













De retour à El-Calafate, nous retrouvons par hasard Guilhem, un des voyageurs rencontrés à El-Chalten. Nous passons une bonne soirée ensemble, ayant rapidement avec lui de profondes discutions. Guilhem sera début avril à Buenos-Aires et nous espérons nous y retrouver. Jusqu'à présent, notre voyage n'est que du bonheur. Mais, dans la nuit, un accident se produit. Jérôme se réveille et, dans le noir, saute de son lit, en oubliant qu'il dort sur la couchette supérieur du lit superposé. Il tombe douloureusement sur le talon et cela l'handicapera pour le restant du séjour.


mardi 15 mars 2011

Ushuaïa en Terre de Feu


Depuis la Péninsule de Valdès, Pascal, Jérôme et moi mettons encore 30 heures de bus (!) pour atteindre Ushuaïa, la ville la plus australe du globe ! En franchissant le fameux Détroit de Magellans sur une barge, nous entrons dans la mythique région de la Terre de Feu. Ici, l'hostilité est un ravissement. Jusqu'au début du XXème siècle, des Indiens vivaient encore ici, certains totalement nus. Comment est-ce possible ? Cette incroyable adaptation est un hymne à la vie. Cela ouvre le champs de tous les possibles. Mais, par cupidité, l'homme occidental a exterminé ce peuple fier, anilhant des milliers d'années d'Histoire et faisant peu de cas de l'extraodinaire culture qui a permis à l'humanité de se maintenir en pareil endroit.





Après avoir franchi par deux fois la frontière avec le Chili, nous arrivons enfin à Ushuaïa. On m'en avait dit tant de mal, je m'attendais tellement au pire que j'ai été agréablement surpris. Certes, Ushuaïa n'est plus le petit village qui a vu le jour au siècle dernier, mais une vraie petite ville. Cependant, les constructions ne sont pas monstrueuses et le cadre, un écrin de montagnes, est très beau. En fait, le bourg ressemble un peu à une station francaise de sport d'hivers, avec ses boutiques de vêtements de marque et d'accessoirs de randonnée, ses bars branchés et ses restaurants à touristes. Le tout en fait un lieu particulier de villégiature, sommes toutes, pas déségréable du tout, dans ce bout perdu du monde.





Nous passons deux jours et trois nuits sur place. A cette saison la température n'est encore trop basse, dans l'après-midi, une quinzaine de degrés environ. Le premier jour, nous découvrons le Canal de Beagle par les flots, Pascal et moi poussant l'exploration jusqu'au bain de mer dans les eaux glacées de l'Antartique ! Cela nous vaudra un cadeau de la part de notre charmante petite guide : un drapeau argentin, de quoi atiser ma fibre chauvine vis à vis de ma seconde patrie, que je découvre depuis un mois seulement. Nous rendons visite aux seuls habitants capables de vivre sur en ces lieux inhospitalités : lions de mer, manchots et cormorans.









Le second jour, nous partons randonner dans le Parc de La-Terra-del-Fuego. Le lieu est empli d'une sérénité solonelle et magestueuse. Nous marchons jusqu'à rejoindre l'extrémité de la route nationale N 3, à 3079 Kms de Buenos-Aires. Impossible d'aller plus au sud du globe par voie terrestre. Au delà, il faut prendre un bateau. En face, je m'imagine pouvoir atteindre d'un saut de puce le dernier continent sauvage : l'Antartique. Ici, comme l'indique un panneau, c'est bien "El fino del Mundo".








Il me semble alors que j'achève la première grande étape de mon voyage qui m'a mené de La-Pointe-du-Raz à Ushuaïa. Pour rester dans la rime, je me plais à me fixer comme prochain jalon à mon parcours : Bora-Bora, au beau milieu du Pacifique. Après l'extrémité sud du monde, pourquoi pas me rendre à l'endroit des océans le plus éloigner de tous les continents ?







Voilà pour nos jours, quant à nos nuits, elles ne sont pas moins remplies ! Tous les globe-trotteurs de la planète, qui se retrouvent ici, souhaitent célébrer l'événement. Il ne faut pas nous pousser beaucoup pour que nous nous laissions aller à quelques nuits blanches dans Le bar musical d'Ushuaïa, comme tout le monde, trop heureux de faire la fête dans un lieu aussi peu probable de la planète.




samedi 12 mars 2011

Camping sauvage en Péninsule de Valdès





Après 18 heures de bus, Jérôme, Pascal et moi arrivons enfin à Puerto Madryn, la ville la plus proche de la Pénisule-de-Valdès. De prime abord, ce temps de parcours en collectivo peut sembler totalement déraisonnable pour un Français mais, en Argentine, la plupart des gens voyagent ainsi et finallement on s'y fait assez rapidement. En couchette semi-alongée ce n'est pas si désagréable.






Nous traversons ainsi la Pampa avant d'atteindre le nord de la Patagonie orientale. A partir de là, sur plusieurs milliers de kilomètres, jusqu'à Ushuaïa, le paysage semble irrémédiablement le même, une grande steppe plate à l'infini, quasiment désertique, parsemée de petits végétaux rabougris qui résistent courageusement aux rudesses du climat. Mais cette désolation apparente est de toute beauté. Elle porte à une infinie quiétude. Ce n'est qu'après quelques heures d'acoutumance que le regard peut commencer à distinguer les nuances subtiles de cette géographie particulière. Le ciel en est son miroir. Il lui donne toute son essence. Et quel ciel ! Je n'en ai jamais vu de plus beaux sur la terre ferme. Seule la haute mer peut offrir un tel spectacle. La Patagonie est un océan terrestre. Toujours le même et, pourtant, à chaque instant différent. Ce paysage est une alégorie du corps en vie, dont l'identité se maintient malgrés les perpétuelles et invisibles mutations qui l'assaillent.





Arrivés à Puerto Madryn, nous louons une voiture pour passer trois jours sur la péninsule sans devoir être tributaire des escursions officielles qui n'offrent souvent qu'un intérêt limité. Ici, nous sommes dans les pas de Saint-Exupéry. A l'entrée du parc naturel, nous passons devant la Isla-de-Los-Parajos, l'île aux oiseaux, qui a inspiré l'auteur pour son dessin du boa qui a mangé un éléphant... mais il faut vraiment faire preuve d'imagination !







Le soir nous campons sur la plage de Pardelas. C'est notre première nuit de camping sauvage avec Jérôme et nous fêtons dignement l'événement. On se fait un beau feu de camp, on ouvre une bouteille de whisky et on met de la musique. On finit en dansant tous les trois, tribalement autour du feu, avant d'aller prendre un bain de minuit, à poils dans la mer à 10 degrés ! Un grand moment ! On est heureux d'être là ensemble et on commence à se dire qu'on va bien se marrer dans les semaines à venir. Comme le répète Pascal à longueur de journée : " Quoiqu'il arrive, ça va bien se passer ! "







Le lendemain matin, trois manchots viennent sur notre plage, se rechauffer aux premiers rayons du soleil. Ils ne sont pas du tout craintifs et nous les observons longuement, à seulement quelques mètres de distance.




Après quoi, nous partons faire le tour de toute la péninsule en voiture. Les pistes sont caillouteuse et nous faisons un acro au pare-brise. Mais il n'y a pas trop de circulation et mes amis me laisse conduire un peu. Les paysages sont lunaires, les côtes escarpées et les eaux cristalines.






Nous voyons de nombreux lions de mers à Punta Norte et quelques élephants de mer à Punta Bajos. Ce n'est pas la meilleure période de l'année pour voir un maximum d'animaux marins. Il est trop tard dans la saison pour voir les baleines et les orques mais, qu'importe, il fait encore très beau et le paysage nous ravit.






Nous allons ensuite 200 kilomètres plus au sud, voir la Punta Tumbo où se trouve la plus grande colonie de manchot du continent. Bien que les chemins d'accès soient très balisés, le site vaut vraiment de le coup.




Au moment de reprendre la voiture, nous nous appercevons que nous avons un pneu crevé et que la roue de secours est dans un état déplorable. Nous faisons la route du retour à 40 kms/heure et sommes obligés de passer la nuit à Trelew, une petite ville provinciale perdue au milieu de nulle part. L'ambiance y est on ne peut plus kitch. Nous échouons fatigués dans l'un des trois hôtels de la ville. Il s'agit du Touring-Club-Hotel, une auberge aux murs chargés d'histoire. Antoine de Saint-Exupéry et Butch Cassidy, le fameux brigand, y ont séjourné en leurs temps.