Nous passons trois semaines aux Tuamotus, s'arrêtant sur les atolls sauvages de Makemo, Tahanea, Faaite, puis ceux plus touristiques de Fakarava et Toau, partageant la vie des habitants et découvrant l'incroyable faune sous-marine. Ici, les requins pullulent. Les premières rencontres sont impressionnantes. Mais après une plongée dérivante dans la passe de Tumakohua, au sud-est de Fakarava, pour voir le fameux " mur de requins ", une centaine de spécimens, dont certains de plus de 3 mètres de long, à seulement quelques brasses de nous, on finit par s'habituer. En fait, ils ne sont pas si dangereux du moment qu'on ne chasse pas de poissons sur leur territoire. La navigation dans les atolls est assez technique. Il faut choisir le bon moment des marées pour traverser les passes. Puis, à l'intérieur des lagons, il faut éviter de percuter les multiples patates de corail qui affleurent de l'eau et ne sont pas toujours évidentes à voir de loin. Un jour, notre coque a eu chaud aux fesses ! Pas facile d'autant, qu'à cette saison, les Alizés peuvent forcir très rapidement. Ainsi, à Makemo, je suis allé poser une ancre supplémentaire avec la bouteille de Béné, car on avait peur de déraper. Tout cela entraine sans doute des petits coups de fatigue car Jen et moi tombons malades quelques jours : angine, infections cutanées, lumbago... un triste équipage pour Béné ! Mais la beauté des eaux translucides nous paye bien tous ces efforts.
Mes nouveaux compagnons de voyage : Jen et Bene.
Notre bateau : Mistassibi.
Les Tuamotus possèdent toutes les tonalités de turquoise.
Nous passons une semaine à Makemo, partageant la vie d'une famille du village. A notre départ, nos nouveaux amis nous offrent des colliers de fleurs de tiaré.
Nous sommes aussi invités à un mariage Mormon, religion curieusement très présente sur cette île,
tout comme le catholicisme dont les églises sont richement decorées de coquillages.
Les atolls sont composés d'un lagon encerclé de motus, petits îlots déserts servant genéralement à la culture du copra.
Au sud de Fakarava, les eaux sont particulièrement claires, un vrai aquarium.
qui est aussi notre baignoire quotidienne... Il faut juste s'habituer aux requins !
Les Tuamotus vivent aussi de la culture des perles, même si le secteur est en crise. " ça eu payé ! " mais on ne perd pas le sourire pour autant.
Dans ce désert de mer, si loin de la France, on rencontre parfois un lien inattendu avec la métropole, comme cette cabine téléphonique sur un motu isolé, tout aussi inattendu que de croiser Catherine Deneuve dans un bled perdu et Antoine, le chanteur aux chemises à fleurs, à la barre de son catamaran.
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