Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mercredi 1 juin 2011

La vallée de l'Elqui




Depuis Valparaiso, je prends un bus pour La-Serena. Le trajet dure 8 heures, alors que j'aurais mis 8 jours à vélo ! C'est étrange le rapport qu'on entretient avec l'espace et le temps. Je traverse plus rapidement une plus grande distance et je n'ai pas du tout le sentiment d'accélérer mon voyage. Les heures défilent au même rythme. Ce n'est pas désagréable finalement de changer de mode de transport, de se laisser porter dans une bulle vitrée. D'autant que, de mon siège, le paysage me semble aride et monotone. Mais dans les Pampas, j'ai compris que le rapport qu'on entretient avec le milieu dans lequel on évolue dépend de l'investissement qu'on y met.






Dans le bus, je rencontre Mirjam, une Allemande qui parle courament le français. Elle est médiatrice culturelle à l'Institut Goethe de Bruxelles. Elle s'arrête avant moi mais nous pensons nous revoir à Vicuña, ma prochaine étape. Je passe deux jours à La-Serena, où le climat n'est pas meilleur que 400 kilomètres plus au sud. La brume marine couvre la ville d'un voile humide et glacial. Ce n'est pas ici que je vais retirer mon anorak. Je visite la cité et fais une grande marche sur la plage, en scrutant le prochain océan que je devrai traverser : le Pacifique.






Puis je remonte la vallée de l'Elqui jusqu'à Vicuña et j'y trouve mon bonheur. Situé en altitude, le bourg est au-dessus des nuages. Toute l'année, il y a un grand soleil dans un ciel bleu-dur et l'air est sec. Enfin je peux passer la journée en tee-shirt ! Je visite le musée consacré à Gabriela Mistral, grande poétesse chilienne, prix Nobel de littérature. Je dois avouer qu'elle m'était totalement inconnue avant ma venue à Vicuña, sa ville natale, qui la célèbre à chaque coin de rue !






Du fait de l'exceptionnelle pureté du ciel, plusieurs observatoires astronomiques ont été construits dans cette vallée. Le soir, je retrouve Mirjam et nous allons voir l'un d'eux, accessible aux visiteurs. Pour la première fois de ma vie, je regarde dans un télescope professionnel. A la différence des modèles électroniques utilisés actuellement par les scientifiques, il fait partie de la dernière génération des télescopes optiques. Dès le premier coup d'oeil, c'est spectaculaire . Je vois Saturne avec ses anneaux ! Un guide nous apprend à reconnaître les principales constellations occidentales et indiennes. Dans ce ciel de l'hémisphère sud, qui m'était parfaitement étranger, je suis maintenant censé reconnaître : la Croix du Sud, le Chien, le Scorpion mais aussi le Serpent ou le Lama... A part la Croix du Sud, c'est pas gagné ! La seule chose certaine : nous ne sommes que poussière d'étoiles !






La vallée de l'Elqui est aussi connue pour de très nombreuses manifestations d'O.V.N.I. mais ce soir là, aucun Martien n'a pointé le bout de son nez ! Il se peut aussi que ces phénomènes inexpliqués soient liés à l'absoption démesurée de la boisson locale : le Pisco... Pour en avoir le coeur net, le lendemain, Mirjam et moi remontons la vallée jusqu'au village d'Elqui-Pisco, où se fabrique le fameux breuvage.






La visite de la distillerie locale se finit, comme il se doit par une dégustation. Mais sans doute est-elle trop frugale car il n'y a toujours aucune soucoupe à l'horizon. Surtout que sur cette photo, Mirjam boit un jus d'orange ! Quoiqu'il en soit, le soleil se couche sur les vignes et le mystère extraterrestre demeure...




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