En débarquant de mon voilier-stop à Recife, après 40 jours de traversée, j'avais besoin de me reposer et de reprendre contact avec les agréables valeurs terrestres. Je me suis dit que deux ou trois jours à Olinda, située à 6 km au nord de Recife, me ferait le plus grand bien.
Olinda est une petite ville classée au patrimoine de l'humanité par l'Unesco. C'est l'une des cités les plus anciennes du Brésil. La ville est merveilleuse. Construite sur une butte face à la mer, elle fait penser à un petit Montmartre des années 1930. Olinda est aujourd'hui connue pour son carnaval, considéré comme le plus authentique du pays. Le carnaval est d'ailleurs l'activité principale de la population qui passe l'année entière à sa préparation. Tous les soirs, il y a partout dans les rues, des concerts, des répétitions de danses et de défilés. La bière coule à flots et la ville est perpétuellement en fête, dès la nuit tombée. Olinda est, de ce fait, devenu un repaire d'artistes en tout genre, venus de tout le Brésil et même du monde entier, s'installer ici. J'y trouve de véritables talents et une grande fraicheur dans l'expression artistique de ce jeune pays.
Les Brésiliens sont d'une nature extrêmement joyeuse, chaleureuse et conviviale. Ici, on vit pleinement l'instant présent sans se soucier du lendemain. Les mots "festa" et "alegria" sont les plus utilisés par les Brésiliens. Outre le foot-ball, les gens ne s'intéressent qu'aux choses qui font appel aux sens: la chaleur du soleil, la clareté de la lune, la saveur d'un fruit, l'odeur d'une fleur, la couleur d'un costume, le rythme d'une chanson. Si je devais décrire le Brésil d'un seul mot, ce serait: sensualité. Dans la rue, tout le monde se parle, rie et s'embrasse. La bière coule à flot, chaque instant est une fête. Et les femmes d'Olinda sont, pour la plupart, d'une rare beauté.
Comme l'a écrit Oswald de Andrade, "Le Brésil est fondamentalement anthropophage". A l'inverse du modèle anglo-saxon, le Brésil s'est construit par une assimilation constante, au cours des siècles, de populations, de cultures, de religions différentes qui se fondent aujourd'hui dans ce que les Brésiliens appellent "mistura". Il n'y a plus de races ici et plus de racisme. Chacun est issu d'un savant mélange dont on a souvent perdu la mémoire. En cela le Brésil est vraiment le pays du futur. Et par sa jeunesse et sa richesse, ce pays est amené à devenir une des plus grandes puissances du XXIème siècle. A l'inverse de notre vieille Europe, ici on ressent partout une énergie effervescente.
Le mélange de culture et l'énergie se retrouve aussi dans la spiritualité très présente au travers d'une religion catholique dominante, mélangée à des rites d'origine africaine, et dans toutes sortes d'églises plus ou moins farfelues. Il n'est pas rare de croiser un groupe d'individus en train d'invoquer Dieu en pleine rue un samedi soir, avec de grands haut-parleurs, non loin d'un bar où d'autres personnes sont en train de s'alcooliser en écoutant du forro.
La musique est omniprésente, elle fait partie de tous les actes de la vie. D'aucun peut se dire musicien avant d'être venu faire un tour au Brésil. A chaque coin de rue, on peut croiser un musicien, un passant qui fredonne une rengaine, un vélo qui transporte un ampli monté à fond, un marchand qui prend le micro pour atirer le client en chantant...
Au bout de deux jours passés à Olinda, j'avais déjà rencontré plus de monde qu'en un an à Paris ! Je me lie ainsi d'amitié avec Edson et Daniel, deux artistes de rue. Edson est un artisano Chilien. Il voyage en fabriquant des bijoux qu'il vend dans la rue. Daniel est un Argentin qui prend en photo les touristes avec un appareil ancien Lambe-Lambe. A peine ai-je rencontré Edson qu'il me propose de m'héberger dans sa minuscule chambrette car, à Olinda, les pousadas sont hors de prix. En Amérique du sud, l'accueil n'est pas un vain mot. Il y a plus de 200 ateliers d'artistes dans la cité et mes deux amis connaissent tout le monde. Je ne tarde pas à rencontrer tous les artistes du coin et chaque jour une nouvelle ocasion m'est donnée de repousser mon départ au lendemain. Je rencontre aussi d'autres voyageurs sud américains, des anthropologues italiens, des travailleurs sociaux brésiliens, des professeurs de capoeira... Et finalement, les deux jours que je comptais passer dans cette première ville se sont transformés en deux semaines ! Une quinzaine de fête frénétique: invitation à diner, concerts de rue, visites d'ateliers et tournée des bars...
Depuis que j'ai posé le pied sur ce continent, j'ai le sourire aux lèvres 24h/24h. C'est le coeur brisé par tous les adieux que je dois faire, que je finis par me décider à reprendre la route du sud.
Les Brésiliens sont d'une nature extrêmement joyeuse, chaleureuse et conviviale. Ici, on vit pleinement l'instant présent sans se soucier du lendemain. Les mots "festa" et "alegria" sont les plus utilisés par les Brésiliens. Outre le foot-ball, les gens ne s'intéressent qu'aux choses qui font appel aux sens: la chaleur du soleil, la clareté de la lune, la saveur d'un fruit, l'odeur d'une fleur, la couleur d'un costume, le rythme d'une chanson. Si je devais décrire le Brésil d'un seul mot, ce serait: sensualité. Dans la rue, tout le monde se parle, rie et s'embrasse. La bière coule à flot, chaque instant est une fête. Et les femmes d'Olinda sont, pour la plupart, d'une rare beauté.
Comme l'a écrit Oswald de Andrade, "Le Brésil est fondamentalement anthropophage". A l'inverse du modèle anglo-saxon, le Brésil s'est construit par une assimilation constante, au cours des siècles, de populations, de cultures, de religions différentes qui se fondent aujourd'hui dans ce que les Brésiliens appellent "mistura". Il n'y a plus de races ici et plus de racisme. Chacun est issu d'un savant mélange dont on a souvent perdu la mémoire. En cela le Brésil est vraiment le pays du futur. Et par sa jeunesse et sa richesse, ce pays est amené à devenir une des plus grandes puissances du XXIème siècle. A l'inverse de notre vieille Europe, ici on ressent partout une énergie effervescente.
Le mélange de culture et l'énergie se retrouve aussi dans la spiritualité très présente au travers d'une religion catholique dominante, mélangée à des rites d'origine africaine, et dans toutes sortes d'églises plus ou moins farfelues. Il n'est pas rare de croiser un groupe d'individus en train d'invoquer Dieu en pleine rue un samedi soir, avec de grands haut-parleurs, non loin d'un bar où d'autres personnes sont en train de s'alcooliser en écoutant du forro.
La musique est omniprésente, elle fait partie de tous les actes de la vie. D'aucun peut se dire musicien avant d'être venu faire un tour au Brésil. A chaque coin de rue, on peut croiser un musicien, un passant qui fredonne une rengaine, un vélo qui transporte un ampli monté à fond, un marchand qui prend le micro pour atirer le client en chantant...
Au bout de deux jours passés à Olinda, j'avais déjà rencontré plus de monde qu'en un an à Paris ! Je me lie ainsi d'amitié avec Edson et Daniel, deux artistes de rue. Edson est un artisano Chilien. Il voyage en fabriquant des bijoux qu'il vend dans la rue. Daniel est un Argentin qui prend en photo les touristes avec un appareil ancien Lambe-Lambe. A peine ai-je rencontré Edson qu'il me propose de m'héberger dans sa minuscule chambrette car, à Olinda, les pousadas sont hors de prix. En Amérique du sud, l'accueil n'est pas un vain mot. Il y a plus de 200 ateliers d'artistes dans la cité et mes deux amis connaissent tout le monde. Je ne tarde pas à rencontrer tous les artistes du coin et chaque jour une nouvelle ocasion m'est donnée de repousser mon départ au lendemain. Je rencontre aussi d'autres voyageurs sud américains, des anthropologues italiens, des travailleurs sociaux brésiliens, des professeurs de capoeira... Et finalement, les deux jours que je comptais passer dans cette première ville se sont transformés en deux semaines ! Une quinzaine de fête frénétique: invitation à diner, concerts de rue, visites d'ateliers et tournée des bars...
Depuis que j'ai posé le pied sur ce continent, j'ai le sourire aux lèvres 24h/24h. C'est le coeur brisé par tous les adieux que je dois faire, que je finis par me décider à reprendre la route du sud.
Alors ça c'est un super blog !!! Bravo à ton ami qui l'a réalisé ! on sent ton bonheur partout et ton sourire nous contamine et ça c'est vraiment bon ! A bientôt ami Jacques, prends soin de toi, j'ai hâte de te revoir avec toutes ces richesses dans les yeux...
RépondreSupprimerdes bises bien sur, un peu fraiches (ici c'est déjà vraiment l'hiver) mais qui claquent comme une voile au vent !!! christine