Après Ushuaïa, Jéròme, Pascal et moi sommes remontés vers le nord-ouest, jusqu'à El-Calafate. La Terre-de-Feu étant divisé entre l'Argentine et le Chili, nous traversons à nouveau deux frontières. Nous avançons dans la steppe patagonienne, désespérément plate jusqu'aux premiers contreforts des Andes qui apparaissent, peu à peu, dans la brume de la ligne d'horizon.
Après avoir dépassé le Lago Argentino, au détour d'un virage, apparait soudain le Perito-Moreno. C'est l'un des plus grand glacier du monde, le seul sur Terre qui continue de croître. C'est encore un spectacle de la nature sans commune mesure. On peut rester des heures à regarder ses blocs de glaces aux reflets bleutés, espérant à chaque instant assister à la chute de l'un d'entre eux. Puis, c'est quand on y prend plus garde, qu'un immense glaçon s'effondre en avalanche dans le lac, ridant ce dernier d'une ample vague, que le froid semble rendre visqueuse.
Après une journée passée à admirer le glacier, nous allons 200 kilomètres plus au nord, à El-Chalten, un petit village situé près du Mont Fritz-Roy, qui culmine à 3405 mètres. Nous comptons rester cinq jours dans le coin pour faire un peu de randonnée dans les Andes.
Le premier jour, nous partons à l'assault de la montagne, décidé à dormir au pied du fameux mont. Nous sommes un peu fatigués car nous vivons depuis deux semaines en auberges de jeunesse et l'ambiance est bien festive. Depuis que nous avons quitté Buenos-Aires, nous nous couchons un soir sur deux à 5 heures du matin, nous levons à 8 heures pour des journées assez sportives et nous tentons de récupérer ensuite le manque de sommeil au cours des longs trajets en bus.
Le premier jour, nous partons à l'assault de la montagne, décidé à dormir au pied du fameux mont. Nous sommes un peu fatigués car nous vivons depuis deux semaines en auberges de jeunesse et l'ambiance est bien festive. Depuis que nous avons quitté Buenos-Aires, nous nous couchons un soir sur deux à 5 heures du matin, nous levons à 8 heures pour des journées assez sportives et nous tentons de récupérer ensuite le manque de sommeil au cours des longs trajets en bus.
Au moment du départ en montagne, Pascal est encore en retard. cette fois, il a perdu son bonnet, qu'il avait deux secondes avant sur la tête. La veille il avait oublié son appareil photo dans la forêt et, à Valdès, ses chaussures au bord de la route... Cette fois, Jérôme et moi le mettons gentiment en boite. Nous, ça nous fait bien marrer ! Et dire qu'il est notre guide officiel de haute montagne ! A la tombée de la nuit, Pascal nous trouve un merveilleux endroit où camper : un terrain marécageux sur les bords d'un lac, la Laguna de los Tres. Il y a rapidement 10 cm d'eau dans les tentes et le lieu n'est pas des plus sécurisé, mais la vue est incroyable. On lui pardonne. La situaton est tellement cocasse. Nous sommes à plus de 2000 mètres d'altitude et les nuits sont bien fraîches. Tout habillés et nos sacs de couchage, eux-mêmes envelopés dans des couvertures de survie, nous passons malgré tout une excellente nuit !
Le lendemain, nous allons jusqu'à la Laguna Piedras Blancas, où se jette un très beau glacier. Arrivés au sommet, il se met à pleuvoir. Mal équipés, nous sommes rapidement trempés et décidons de rentrer dormir à El-Chalten. La route est longue et nous arrivons épuisés.
Le jour suivant, Pascal se lève avec une pêche d'enfer (voir la photo ci-dessous) mais Jérôme a mal au genou et souhaite rester à l'auberge se reposer. Pascal et moi partons alors au Lago del Desierto, tenter une partie de pêche à la truite et au saumon, mais nous revenons bredouille. De retour à l'auberge, nous retrouvons notre Jérôme dans un état éthylique avancé, en compagnie de trois nouveaux amis, Rebecca, Sara et Yvan. Ce sont trois jeunes Français très marrants qui traversent l'Amérique du Sud en auto-stop. Les Français adorent la Patagonie. Nous en rencontrons beaucoup. Les Isáéliens aussi sont bien représentés. Beaucoup de jeunes de cette nation viennent voyager six mois en Argentine à la fin de leur service militaire. Dans la soirée, nous rencontrons encore d'autres routards bien sympas avec qui festoyer. A El-Chalten, cette nuit encore, c'est la teuf !
La veille de notre départ, nous repartons randonner tous les trois jusqu'au glacier Torre, qui descent du cerro du même nom. Arrivé au Lago del Torre, Pascal ne peut s'empêcher de se baigner dans ses eaux glacées. Il ressort écarlate, mais heureux. Décidément, ce garçon n'a pas toute sa raison mais qu'est-ce qu'il est drôle ! Nous continuons à marcher jusqu'au glacier et, sur la crète du cratère qui surplombe le lac glaciaire, le vent se renforce, avec des rafales à plus de 100 km/heure, au point qu'on peut difficilement se tenir debout. Le sentier est de plus en plus escarpé, avec sur notre gauche une pente qui plonge à pic dans le lac situé une centaine de mètres plus bas. Nous sommes parfois obligés de nous tenir aux rochers pour ne pas perdre l'équilibre. Cela devient technique et très impressionant. Mais cette randonnée est encore plus belle que les précédentes. Nous sommes au coeur des Andes et c'est la première fois de notre vie que nous voyons des montagnes aussi belles ! La Patagonie est véritablement splendide. Si le Brésil est le pays des amoureux de la mer, l'Argentine est celui des amoureux de la montagne ! Nous sommes à jamais conquis et pensons souvent à Max, notre ami commun, qui serait aux anges ici.
De retour à El-Calafate, nous retrouvons par hasard Guilhem, un des voyageurs rencontrés à El-Chalten. Nous passons une bonne soirée ensemble, ayant rapidement avec lui de profondes discutions. Guilhem sera début avril à Buenos-Aires et nous espérons nous y retrouver. Jusqu'à présent, notre voyage n'est que du bonheur. Mais, dans la nuit, un accident se produit. Jérôme se réveille et, dans le noir, saute de son lit, en oubliant qu'il dort sur la couchette supérieur du lit superposé. Il tombe douloureusement sur le talon et cela l'handicapera pour le restant du séjour.
Hello tout le monde .... je suis arrive a CDG aeroport Paris ... quelq'un auurait il la gentillesse de m'envoyer le numero de t'el portable de Max a l adresse suivante svp : arkitekton_3@hotmail.com ... je suis du genre a me debrouiller tout seul d habitude mais voila avec saccoches, sac a dos et velo embal'e le trajet sur Paris est assez probl'ematique ... merci d avance. Pascal back from America Latina.
RépondreSupprimerBon et bien ca y est je viens de remonter totalement biclou et sacoches en configuration cyclotouring .... je rejoindrai donc la capitale par la route.
RépondreSupprimerDonc pour Max ca sera pour un verre ou un restau
P
Tranquile ! Elle est pas belle la vie :-)
RépondreSupprimerhttp://www.youtube.com/watch?v=xKvpnuUQY0E