Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mardi 31 juillet 2012

Tuamotu, paradis turquoise et requins...



Nous passons trois semaines aux Tuamotus, s'arrêtant sur les atolls sauvages de Makemo, Tahanea, Faaite, puis ceux plus touristiques de Fakarava et Toau, partageant la vie des habitants et découvrant l'incroyable faune sous-marine. Ici, les requins pullulent. Les premières rencontres sont impressionnantes. Mais après une plongée dérivante dans la passe de Tumakohua, au sud-est de Fakarava, pour voir le fameux " mur de requins ", une centaine de spécimens, dont certains de plus de 3 mètres de long, à seulement quelques brasses de nous, on finit par s'habituer. En fait, ils ne sont pas si dangereux du moment qu'on ne chasse pas de poissons sur leur territoire. La navigation dans les atolls est assez technique. Il faut choisir le bon moment des marées pour traverser les passes. Puis, à l'intérieur des lagons, il faut éviter de percuter les multiples patates de corail qui affleurent de l'eau et ne sont pas toujours évidentes à voir de loin. Un jour, notre coque a eu chaud aux fesses ! Pas facile d'autant, qu'à cette saison, les Alizés peuvent forcir très rapidement. Ainsi, à Makemo, je suis allé poser une ancre supplémentaire avec la bouteille de Béné, car on avait peur de déraper. Tout cela entraine sans doute des petits coups de fatigue car Jen et moi tombons malades quelques jours : angine, infections cutanées, lumbago... un triste équipage pour Béné ! Mais la beauté des eaux translucides nous paye bien tous ces efforts.




Mes nouveaux compagnons de voyage : Jen et Bene.




Notre bateau : Mistassibi.




Les Tuamotus possèdent toutes les tonalités de turquoise.




Nous passons une semaine à Makemo, partageant la vie d'une famille du village. A notre départ, nos nouveaux amis nous offrent des colliers de fleurs de tiaré.




Nous sommes aussi invités à un mariage Mormon, religion curieusement très présente sur cette île,




tout comme le catholicisme dont les églises sont richement decorées de coquillages.




Les atolls sont composés d'un lagon encerclé de motus, petits îlots déserts servant genéralement à la culture du copra.





Au sud de Fakarava, les eaux sont particulièrement claires, un vrai aquarium.




qui est aussi notre baignoire quotidienne... Il faut juste s'habituer aux requins !




Les Tuamotus vivent aussi de la culture des perles, même si le secteur est en crise. " ça eu payé ! " mais on ne perd pas le sourire pour autant.




Dans ce désert de mer, si loin de la France, on rencontre parfois un lien inattendu avec la métropole, comme cette cabine téléphonique sur un motu isolé, tout aussi inattendu que de croiser Catherine Deneuve dans un bled perdu et Antoine, le chanteur aux chemises à fleurs, à la barre de son catamaran.


lundi 9 juillet 2012

Camping sauvage à Nuku Hiva



Je vais camper une petite semaine à terre, me faisant sans cesse inviter dans des familles marquisiennes. Les gens d'ici sont extrêmement accueillants. Puis, le 5 juillet, je monte à bord du catamaran Mitssassibi I, un petit Louisiane de 35 pieds, des année 1980, très marin. Je vais maintenant continuer mon voyage avec son capitaine, Bene, un Germano-Suisse et son équipière Jen, une Canadienne anglophone. Nous partons ensemble en direction de Tahiti via l'archipel des Tuamotus. Cela me fait du bien de reprendre la mer pour me remettre des fêtes locales, tant avec les Marquisiens qu'avec les autres bateaux du mouillage. A cette saison, ils sont généralement une trentaine, dont un tiers de pavillons français, à mouiller dans la baie de Taiohae, la capitale des Marquises.




Alors que je marche au bord de la route, je n'ai pas fait 100 mètres qu'une voiture s'arrête : " Tu veux qu'on te dépose quelque part ? Si tu n'as rien à faire, nous t'invitons à dejeuner et tu peux rester dormir à la maison si tu veux ! " Voila comment sont les Marquisiens. Je n'ai jamais rencontré de gens plus accueillants, une vraie leçon de savoir vivre.




Le nord de Nuku Hiva est vraiment sauvage.



Je passe là quelques nuits sous la tente, parfois humides, en compagnie de petits crabes de dessins animés,



croisant seulement quelques chasseurs partis quelques jours en montagne chasser la chèvre et le cochon sauvage.



 
Il y a quelques belles plages mais elles sont généralement infestées de nonos, une minuscule mouche dont les piqûres laissent de très vilaines plaies.




Certaines vallées reculées sont remplies de mystères.



Il y a à peine plus d'un siècle et demi, on y pratiquait encore le cannibalisme.



Aujourd'hui, les polynèsiens s'affrontent dans des concours de danses traditionnelles qui ont lieu tout au long du mois de juillet.



La culture du copra, noix de coco sechées dont on tire de l'huile, tient une place préponderante dans l'agriculture locale. Cela reste rentable, surtout quand on arrive à ouvrir 200 noix de coco à l'heure, titre tenu par ce champion national, qui tente d'apprendre les bons gestes à Bene.



J'ai passé un mois et demi aux Marquises mais ces îles m'ont tellement plu que je rêve déja d'y revenir vivre une saison entière.