Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mercredi 5 mai 2010

Au revoir Paris ! A bientôt les amis !

Je suis dans le temps des dernières fois, pas pour toujours mais avant un certain temps. C'est la dernière fois que je te vois, c'est la dernière fois que je profite de mon appartement, c'est la dernière fois que... Vivement le voyage et le temps des premières fois !
Il m'est difficile de quitter ma famille, mes amis, et chaque au revoir me déchire le coeur. Je n'ai pas envie de faire une nouvelle grande fête au 126, mais plutôt de prendre le temps de voir les gens séparément.





A la veille de partir, je dis un dernier au revoir à mes proches, Max, Jérôme, Xavier, Pascal, Isabelle, Sylvana et à tous les autres habitués du 126.



" Et voilà : premier largage d'amarres du marin d'eau douce !
Il s'éloigne de Paris, de ses lumières... et de ses pollutions.
Et pour se rencontrer avec les amis indigènes,
quoi de mieux qu'un diner chez Sandrine,
au Bistrot des Faubourgs. Régalade de tous ses bons petits plats,
jamais sans son sourire ;-)
Bon vent Jako. Une parenthèse spatio-temporelle est ouverte ! "

jeudi 15 avril 2010

Préparatifs, la foire aux questions

Pourquoi le vélo ?
Parce que c'est la meilleure invention de l'Homme pour se déplacer. Ecologique, il va à la vitesse idéale pour découvrir le monde. Mais, pour moi, le vélo est un simple moyen de transport. Je ne cherche à relever aucun défi, aucun exploit sportif. Si, à un moment, c'est plus simple de prendre le train, un bus, un bateau, un cheval ou tout autre moyen de transport plus adapté à la situation, je le ferai. Si l'effort physique est trop difficile ou que le vélo me saoule, tout simplement, je chercherai à continuer mon voyage autrement. De toutes les façons, je ne pourrai pas traverser les mers à vélo !

Ma destination ? Pour combien de temps ?
Je ne sais pas où je vais ! Ni le temps que je consacrerai à mon voyage. Je me laisse guider par mon instinct. Mon objectif actuel est de me rendre à Buenos-Aires car c'est la ville où je suis né, que j'ai quitté à l'âge d'un mois et que je n'ai jamais revu depuis. Pour traverser l'Atlantique, l'idéal serait de trouver un bateau qui me prenne en stop avec mon vélo. C'est pas gagné, mais il parait que cela se fait, au début de l'hiver, depuis les Canaries.
Après Buenos-Aires, je ne sais pas. Rentrer ou continuer à voyager, qui sait ? Un tour du monde ? Pourquoi pas ! Pour voir si notre bonne vieille terre est bien ronde. On peut se poser la question tant, ici bas, ça ne tourne pas toujours rond.

Ma préparation ?
Elle a été plus mentale que physique. Il s'est agit de dénouer, un à un, tous les liens qui m'attachaient à ma vie de sédentaire : un travail que j'aime, le confort de mon appartement, et tous ces papiers qui donnent une existence sociale. Ce fut tellement prenant que j'ai juste eu le temps de passer une heure au Vieux Campeur pour m'acheter une tente et un sac de couchage la veille de mon départ en Bretagne !


Mon alimentation ? Mon entrainement ?
Que dalle ! Je fume, je bois, à partir de 80 km/jour, on élimine bien ! Quant à l'entrainement, il s'est fait en chemin. Quand on a pas le choix, ça vient tout seul. Le premier jour, 30 km, c'est difficile, au bout d'une semaine, on passe sans effort à 100 km. Par contre, au moindre arrêt de huit jours, c'est retour à la case départ.

Mon équipement ?
Poids total: entre 25 et 30 kg avec un passager de 73 kg (pour 1m83!), sur un vélo qui pèse 15 kg
- un vrai vélo de randonnée premier prix de la marque allemande Fahrrad Manufaktur, acheté neuf à 750 euros chez Rando Cycle, Paris 12ème, un magasin que je vous recommande vivement
- 2 sacoches arrières, 2 avants et 1 de guidon, de marque Orbitel, super étanches, c'est indispensable
- 1 compteur kilomètrique
- de quoi réparer le vélo
- 1 tente légère Ligthen 1 de chez Ferrino, au Vieux Campeur
- 1/2 tapis de sol gonflable, premier prix au Vieux Campeur
- 1 sac de couchage, chaud et compact, au Vieux Campeur
- 1 sac à viande en soie, chez Décathlon
- 1 serviette fine, chez Décathlon
- 1 popote avec un couteau suisse
- 1 trousse de toilette
- trop de vêtements et un couvre chef pour les chauves
- 1 appareil de photo compact
- de quoi écrire
- des guides et des cartes, au fur et à mesure, se les faire envoyer si on ne trouve pas sur place
- pleins de petits trucs inutiles qui s'acumulent au fil du temps et qu'on renvoie de temps en temps à la maison
- 1 passeport neuf et une bonne assurance, Marco Polo de chez AVi-International, par exemple
- surtout pas de téléphone, il faut profiter du luxe d'être sans doute la dernière génération à pouvoir voyager sans son I-Phone !

dimanche 21 mars 2010

L'appel du voyage

Première " Intro ", écrite en janvier 2011 à Salvador de Bahia

Pourquoi tu fais ça ? Les gens que je croise me posent cette question Je me la pose moi-même chaque jour et mon voyage a pour but d'y répondre. La liberté ? Un leurre. Le temps ? Une drogue, on en a jamais assez. Se rencontrer ? Le travail d'une vie !

Longtemps, j'ai su qu'un jour je partirai. A la découverte du monde, je vivrai l'expérience où se rejoignent l'espace et le temps.
Enfant, rêveur, je pouvais rester des heures devant un planisphère à élaborer des parcours. Comme un prisonnier étudie ses plans d'évasion, je me réfugiais souvent dans des espaces imaginaires que les cartes rendaient tangibles. J'ouvrais la porte du temps qui permet d'échapper à l'ennui du lent parcours métronomique, sur le cadran, des aiguilles, des secondes, des minutes et des heures. Un instant, je n'étais plus l'otage des adultes, hors de leur contrôle, je devenais enfin le sujet de ma propre existence et partais à la découverte de nouveaux espaces.
Puis le temps passe. Je deviens adulte à mon tour et la vie me prend: mes études puis mon travail d'architecte, ma responsabilité filiale... Suite au décès de mon père, grand voyageur et amateur de vélo, je me souviens d'une phrase qu'il disait : " Le bonheur, c'est de réaliser à l'âge adulte, ses rêves d'enfant. "
Soudain je comprends qu'aujourd'hui a sonné l'heure. Et je réponds présent à l'appel du voyage. Pour la première fois de ma vie, je pars sans date de retour.



En ce premier jour du printemps... de mon voyage, je fais la connaissance de ce nouvel ami !

" Bien avant de partir, il s'est offert ça... Un vélo de ouf globe-trotter ! ! !
Allait-il troquer ses baskets contre des dunlop, that was the big question ? "