Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mardi 12 avril 2011

Retour à Buenos-Aires et saut en Uruguay



A notre retour de Patagonie, Jérôme, Pascal et moi passons une journée ensemble à Buenos-Aires. Demain mes deux amis rentrent en France. Nous visitons rapidement le quartier de la Boca. Puis Pascal et moi allons chez les parents de Gustavo pour récupérer nos vélos. Le soir nous fêtons nos adieux dans notre restaurant de viande, préféré de San-Telmo. On est un peu triste de se quitter, après les si bons moments que nous avons passés ensemble.


A notre arrivée à Buenos-Aires, nous sommes retournés dans l'auberge de jeunesse Portal-del-Sur où nous avions séjourné lors de notre précédent passage. L'ambiance y est toujours aussi cool et, oh surprise, nous retrouvons d'anciennes connaissances. Il y a Diana, une Allemande, hôtesse de l'air, qui a fait un autre périple que nous ; Guilhem, qu'on avait rencontré, par deux fois, à El-Chalten et El-Calafate ; et Craig qui, lui, n'a pas bougé de l'hôtel depuis qu'il y a débarqué, il y a cinq semaines ! Craig semble épuisé. Avec son incompréhensible accent australien, il me dit que c'est vraiment trop dur la vie à Buenos-Aires. Il est sorti toutes les nuits depuis qu'on l'a quitté un mois plus tôt ! En partant, Jérôme et Pascal me laisse donc en bonne compagnie.





Je fais aussi la connaissance de Stéphanie, une charmante Chti, et de plein d'autres voyageurs très sympas. Il y a trois Français, Guillaume, Clément et Olivier, deux Australiens, Mike et Viv, un Autrichien, Klaus, une Panaméenne, Laura, un Irlandais, des Hollandais, des Allemands, des Suisses, des Américains, des Brésiliens et bien sûre des Argentins. Nous parlons un peu toutes les langues, souvent un mélange d'Espagnol, de Français et d'Anglais, parfois dans la même phrase. C'est un vrai patchwork culturel et je montre à mes nouveaux copains comment, par chez nous, on fête le 1er avril.


L'ambiance est très internationale et surtout très festive. Nous sortons tous les soirs. A 22h00, Buenos-Aires se repose, pour mieux se réveiller à partir de minuit et ne se couche pas avant 7H00 du matin ! Les Porteños adorent sortir danser. Je les comprends car j'ai rarement vu une ville avec une telle densité de jolies femmes. Elles sont toutes très soignées, avec de longs cheveux qu'elles laissent détachés.




Dans la journée, je prends enfin le temps de vivre, un peu comme un vrai citadin de Buenos-Aires, qui sait qu'il a le temps devant lui pour découvrir sa ville. Rapidement, je me lie d'amitié avec Guilhem. C'est un type extraodinaire avec qui j'ai des dicussions passionantes, parfois intimes et de bonnes barres de rire. Il est éducateur sportif et s'occupe de personnes handicapées. Il est aussi 7ème au classement français de boxe thaï amateur et également bon foot-balleur. Le voyage est un accélérateur de rencontres. Les liens se créent beaucoup plus rapidement que dans la vie sédentaire. Après de longues nuits de fêtes et quelques heures de sommeil, avec mes nouveaux camarades, nous essayons de faire un peu de sport dans les jardins de Puerto Madero, un footing, une partie de foot. Nous nous promenons dans les différents quartiers de Buenos-Aires, errons chez les antiquaires de San-Telmo et partons voir la ville lacustre de Tigre. Nous allons aussi voir un spectacle de Tango et visitons des musées de Beaux-Arts. Enfin, nous allons nous méler à la liesse du stade de la fameuse Bombonera pour soutenir notre équipe : la Boca, évidement !





Après dix jours passés dans l'auberge de jeunesse et le retour en France de Guilhem, je vais m'installer chez un couple d'amis Argentins de mes parents, tous les deux Professeurs à l'Université, qui habitent le quartier de Belgrano.


Aujourd'hui, je suis allé passer la journée en Uruguay, à Colonia, de l'autre côté du rio de la Plata. La mise à distance de Buenos-Aires, dans ce petit village paisible, me fait du bien. C'est la première journée que je passe seul depuis deux mois et demi ! J'en avais besoin. Je me recentre sur moi-mème, sur mes objectifs, prend le temps de retrouver le sens de mon voyage. Allongé sur la plage, je vois la beauté de la mer et du soleil qui lentement s'y plonge. Je pense à une histoire que m'a raconté Guilhem: "Un enfant demande à un vieux sage quelle est la différence entre le bien et le mal. Le sage lui répond que, dans chaque être, il y a un chien blanc et un chien noir. Et que, du matin au soir, ils se battent. L'enfant demande alors lequel des deux gagne à la fin. Celui que tu nourris répond le vieux sage." Je m'interroge sur le chien que je veux nourir.












Le soir, en repassant la frontière, c'est la sixième fois en 60 jours que j'entre en Argentine, Brésil-Argentine, Paraguay-Argentine, Chili-Argentine, Chili-Argentine, Chili-Argentine et maintenant Uruguay-Argentine !!! Mais c'est la première fois que je me sens Argentin. En voyant mon passeport français, la douanière me dit : " Mais vous ètes né à Buenos-Aires ! Vous êtes Argentin ! Avec ce passeport, maintenant vous pouvez encore rester 6 mois et non seulement 3, comme pour les Français. Ils se sont trompés, les autres fois, en ne vous donnant que que 90 jours. Après, pour rester plus sans ressortir du pays, il faudra vous faire votre passeport argentin ! " J'étais aux anges ! Et je me promets de me mettre, dès demain, un peu plus sérieusement à apprendre l'Espagnol. Ce soir, en bon Porteño que je suis, j'ai retrouvé ma ville avec grand bonheur, comme si j'y entrai pour la première fois. Et je retourne heureux chez mes amis Argentins, avec l'envie de découvrir un autre Buenos-Aires.



2 commentaires:

  1. c'est super chouette de te lire... quel bonheur !
    je t'embrasse !
    christin

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  2. Franck Lepagnol23 avril 2011 à 00:13

    Salut Jacques !

    Ce rêve éveillé que tu vis en ce moment est incroyable. J'aimerais tant le partager avec toi. Je te souhaite de vivre encore pleins de bonnes choses dans ce périple riche en paysages et en rencontres. On t'embrasse fort et on pense à toi mon ami.

    Franck & Magalie.

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