Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

samedi 9 juillet 2011

Pampa du Beni



Au retour de la Selva, je retourne me reposer une journée sous les palmiers de ma petite auberge de Rurrenabaque. Le beau temps est revenu et la température diurne approche les 30 degrés. Le jour suivant, je pars faire la très touristique escurtion de trois jours dans la Pampa. On ne m'en a pas dit que du bien mais je veux voir par moi même ce que cela vaut. Je me demande à quoi ressemble ce milieu naturel si proche et si différent de la forêt.




Bon, je suis vite au fait : c'est vraiment le truc à touristes. Du coup, c'est un peu l'arnaque. Toutes les agences sont de mèche. Elles proposent exactement le même tour, au même prix, très élevé au vue des prestations offertes : guides incompétents, hébergements de piètre qualité, affluence record. NB : il est moins cher d'acheter l'escurtion dans une agence à La Paz que sur place à Rurrenabaque !




Je pars avec un groupe de 7 autres personnes : Maxwell, un américain du Vermont, Grace et Rhys, un couple d'Anglais, Eliana et Nilton, un couple de Bolivien avec leurs deux grands enfants Melania et Sergio. Après trois heures de 4x4 sur une piste défoncée, nous arrivons sur les bords de la rivière Yacuma. Il y a une dixaine de barques motorisées qui attendent leur cheptel de toutous du jour.




Nous passons l'après-midi sur la rivière et le safari photo commence. Le nombre de bestioles présentes est impressionant. En été austral, c'est la saison des pluies et la Pampa est totalement inondée mais, actuelement, c'est la saison sèche et la zone humide s'est repliée dans le lit de la rivière. Une multitude d'animaux se sont réfugiés là. Avec les barques, on peut les approcher de très très près. Ils se sont habitués à la cirulation continuelle des bateaux et ne s'effarouchent même plus du bruit des moteurs. C'est un véritable festival de caïmans, tortues aquatiques, caïbais, singes et oiseaux en tout genre.




Le deuxième jour, nous partons à la chasse à l'anaconda. Après cinq heures de marche , sous un soleil de plomb, dans la marécageuse pampa, le fruit de nos recherches est maigre : seulement deux petits anacondas morts et à moitié désèchés. L'après midi, la pêche aux pirhanas est plus fructueuse. A peine on trempe un amaçon avec un bout de viande, qu'on ressort un poisson , de quoi nous faire une bonne petite friture pour le diner. Le jour suivant, on nous enmène nager avec les dauphins roses de la rivière. Seul Rhys est tenter par l'expérience dans l'eau putricide, bouillonante de pirhanas et pleine de caïmans noir de plus de 3 mètres de long !




Au terme de notre petit séjour, nous sommes tous un peu déçus par cette escurtion très artificielle. Il y a plein d'autres endroits meilleurs en Amérique du Sud pour les animaux de la pampa dans de bonnes conditions. La famille de Bolivien sont particulièrement choqués de l'hébergement au vue du prix, qui correspond, par personne, au salaire minimum du pays. Après avoir fait les deux escurtions proposées à Rurrenabaque, définitivement, je conseillerais d'aller faire un tour dans la selva et de laisser tomber la pampa.

1 commentaire:

  1. Une émouvante photo: celle où Mercure est venue veiller sur ton sommeil au bout du Monde.

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