Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mardi 4 décembre 2012

Un drôle de Tiki au Vanuatu



Le 10 novembre, je quitte le catamaran de Béné et je monte à bord de Tiki, un monocoque de 33 pieds. Je compte rejoindre la Nouvelle Calédonie avec Jean-François, son capitaine, et Bétina, son équipière, une artisane-voyageuse autrichienne, sur la route depuis 3 ans. Jean-François, lui, fait un tour du monde commencé il y a 13 ans (!), dont 2 ans sur les routes d'Asie avec son parapente, puis deux pauses de 5 ans en Nouvelle Calédonie et à Tahiti.




Le voilier, après six ans dans le Pacifique, n'est plus en très bon état : génois déchiré, moteur capricieux, safran délicat, fuite en coque, pas de pilote automatique, ni de régulateur d'allure, ce qui nous oblige à barrer 24 heures sur 24. Mais après quelques réparations et un atelier couture de génois  nous prenons la mer en direction du sud, l'allure au près nous obligeant a tirer de nombreux bords.




Le confort du bateau est spartiate mais l'ambiance à bord, très bohème, est plus que relax. Bétina, autrement appelée La Pocahontas de la Selva ou La Sirène du Pacifique, voyage avec 80 kilos de coquillages, de peaux de bêtes et autres graines diverses, nécessaire à l'exercice de son art. Par souci d'esthétisme, elle a entièrement redécoré l'embarcation de JF dans une tonalité toute à son image.





L'accueil au Vanuatu me rappelle un peu celui des Marquises. Les gens sont très tranquilles et d'une générosité sans pareille. Ils nous offrent parfois une partie du fruit de leur pêche à partager avec eux autour d'un feu de camp sur la plage.






A Erromango, nous assistons aussi à une étrange cérémonie : une fête de " réconciliation " entre les descendants d'un missionnaire anglais et les descendants des indigènes qui l'ont mangé, en 1839, au cour d'une cérémonie de cannibalisme rituel.






Durant un peu plus de trois semaines, je navigue au Vanuatu sur ce drôle de Tiki, poursuivant ma route par les îles de Tana et Aneityum, suivant le bateau San-Miguel de François, où Manu et sa copine Viviana se sont fait embarquer. A chaque étape, la population locale nous accueille avec beaucoup de chaleur, autour d'un bon cel de cava.

Cava en botte

Preparation du cava, lorsqu'il n'est pas mâché

Lieu de dégustation du cava

Apres, ça tourne un peu la tête et on voit des anges passer


Ici, le temps s’écoule doucement. On laisse les choses aller à leur rythme, sans chercher a modifier brusquement ce qui est et a toujours été.

Rue de Aneityum

Avenue principale de Lenakel, capitale de Tana

Principal Bureau de Poste de Erromango

Grand Marche de Lenakel

Salle de concert à Aneityum

Cavamal à Tana

Maison à Erromango

Salle de bains à Aneityum

Cuisine à Tana

Réfection de toit à Tana

Enfants de Tana et de Erromango

( Les 4 photos précédentes sont de Betina)

Dans les tribus, le look hippie-rasta de Betina ne passe pas inaperçu et elle arrive facilement à troquer ses colliers de coquillage contre des fruits et légumes, ce qui assure une partie de notre subsistance.







Le Vanuatu semble à la croisée des chemins entre un mode de vie traditionnel et une attraction pour la modernité  D'un côté le mode de vie n'a pas changé depuis des siècles  d'un autre le téléphone portable a déjà envahi toutes les tribus  C'est un drôle de paradoxe que de vivre son quotidien sans électricité  ni eau courante, mais d'avoir accès à internet depuis son mobile, rechargeable à partir d'un petit panneau solaire portatif... Cependant le Vanuatu n'a pas encore perdu son âme  C'est un pays on ne peut plus attachant et je souhaite pouvoir y revenir bientôt  avant que toute sa culture vivante ne soit engloutie par la mondialisation galopante.


2 commentaires:

  1. Un petit coucou pour te souhaiter une très belle et heureuse année 2013, pleines de rencontres, de voyages et d'aventures...C toujours un plaisir de venir un peu flaner sur ton site quand on a besoin de voyager un peu, même si pour ma part je ne suis pas en reste. Je rentre de Ténérife ou j'ai passé un séjour en tant qu'accompagnatrice d'adultes handicapés, une expérience que j'ai adoré...Bonne continuation biz Sophie (la cousine de Manu et Vinz)

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  2. Encore un peu plus a l'Ouest... et on te verra en Afrique du Sud ! Dans un mois, nous quittons San Francisco pour aller habiter a Johannesburg !
    Bonne route.
    BeA

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