Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mardi 17 juin 2014

Aux marches de Zhongguo

Nihao !
Les Chinois sont fans de la France. C'est ainsi que je passe le tropique du Cancer sous la Tour Eiffel !

Chine : Yunnan et Sichuan à vélo (lettre du 24 mai)
Le 20 avril, je rentre en Chine (Zhongguo de son vrai nom). Je passe la frontière en vélo sans problèmes (poste frontière de Botem). La Chine est juste fascinante. Immense, diverse, on devrait dire les Chines. Je suis maintenant dans le centre du pays, près du monastère tibétain de Labrang, dans la petite ville de Xiahe, qui est à 160 kilomètres au sud-ouest de Lanzhou. Depuis Bangkok, ma direction est pratiquement plein nord. En Chine, après avoir traversé le Yunnan et le Sichuan, j'ai atteins le Gansu. A partir de Vientiane, la capitale du Laos, mon itinéraire est plein de montagnes. Il franchit toutes les dépressions géographiques induites par les fleuves et les rivières qui descendent du plateau tibétain. Bénéficiant d'un visa de deux mois, je n'ai pas le temps de traverser tout le pays à vélo. De Kunming à Leshan je prends le train, de Leshan à Chengdu le bus, puis je reprends le vélo au nord de Chengdu.




La Chine est bien différente de l'image que j'en avais. Les habitants sont adorables et la nourriture délicieuse. Très généreux, les habitants ne cessent de m'inviter. Très soucieux de bien faire, ils font tout pour recevoir au mieux l’étranger que je suis. Les Chinois sont par ailleurs fascinés par l'Occident et ils passent leur temps à me photographier avec eux, comme si j'étais une star de cinéma ! Par les endroits peu touristiques que je traverse, je suis vraiment une curiosité, en permanence dévisagé. Outre le fait que je voyage à vélo, ce qui surprend le plus les gens est que je sois seul, un concept bien étrange pour eux. La Chine est à la fois le pays le plus moderne de mon voyage mais aussi le plus exotique car il n'y a presque aucun touriste occidental et de très rares autochtones anglophones. J'essaie donc de me mettre au Mandarin, mais ce n'est pas une langue facile. Cependant à l'aide de photos, de cartes, de dessins, j'arrive facilement à communiquer.

Tout le monde m'invite partout, même les policiers m'offrent le resto !
Et on me prend en photo 50 fois par jour comme si j'étais Brad Pitt !

Bien que je sois au centre de la Chine, je suis aux marches de l'Empire du Milieu et la culture locale est souvent plus ethnique que Han. Dans le Yunnan, près de la Réserve d’éléphants du Xishuangbanna, je traverse les plantations de thé, puis un peu plus loin les rizières en étage du peuple Hani. Aux alentours de Jianshui, ville historique confucéenne, je suis invité dans des maisons de thé. A Tonghai, le club cycliste m'offre un équipement contre le froid à venir. Chaque jour est riche en mille rencontres extraordinaires et je retrouve la magie du voyage à vélo. Puis Kunming et Chengdu me montrent le visage de la Chine contemporaine, en pleine construction, partout, et en grande effervescence consuméristes, avec toutes ses contradictions et ses problèmes de pollution.


Dans le Sichuan, je me plie aux visites touristiques incontournables du Grand Bouddha de Leshan, taillé dans une falaise de 70 mètres de haut et vieux de 1200 ans, et à l'escalade du Mont Emei Shan, l'un des quatre monts sacrés bouddhistes de Chine. Mais ces sites, très fréquentés, sont un peu surfaits. Aujourd'hui, la Chine reconstruit son passé détruit par la Révolution Culturelle et le résultat frise parfois le parc d'attraction. Alors je reprends vite mon vélo pour filer dans les montagnes. Après Songpan, je passe des cols de 4000 mètres d'altitude. 3400 kilomètres à vélo depuis Bangkok et 1000 mètres de dénivelé par jour, ce n'est pas facile pour les genoux et les nuits sont glaciales quand je dois dormir sous ma tente, mais les belles rencontres et les paysages enchanteurs valent bien tous les efforts. Dans les montagnes du nord-ouest, la population est tibétaine, d'origine, de culture, de religion et de langue. Les nomades des plateaux m'invitent systématiquement à prendre le thé sous leurs tentes et m’hébergent à l'occasion, m'invitant à monter leurs chevaux et m'apprenant à rassembler leurs troupeaux de yaks, leur principale source d'alimentation. Cette viande, qui ressemble au bœuf, est un régal. Par contre, le thé du matin, à base de beurre rance de yak est plus difficile à avaler ! (En fait j'ai rapidement appris à apprécier le stampa à partir du moment où on m'a montré comment le préparer en le malaxant en boule dans le creux de la main et non sous forme de grumeaux épars au fond d'un bol comme je l'ai ingurgité la première fois !)




Je suis maintenant aux portes d'un nouveau monde, au carrefour des chemins migratoires. Bientôt, je vais bifurquer vers l'ouest, par le Corridor du Hexi, qui marque le début de la route de la soie. Et je rencontre déjà parfois, au sein des communautés musulmanes Hui de la région, des traits de visages évoquant l'Asie Centrale. Jacky ( comme on m'appelle ici en me disant que c'est le plus beau nom qui soit en Chine ! )

Et un petit col de plus !

Chine : Qinghai, Langsu, Xinjiang... (lettre du 14 juin)
Mes possibilités de connexion étant très limitées en Chine (Google étant censuré et les cyber-cafés quasi inexistant tout le monde se connectant depuis son smart-phone), je réponds collectivement aux derniers messages que vous m'avez envoyé. Merci à chacun de vous pour qui j'ai une pensée personnelle. On a vraiment le temps de méditer quand on pédale 150 kilomètres par jour dans le désert !
Je suis aujourd'hui sur la Route de la Soie, dans l'oasis de Dunhuang, près des fabuleuses grottes bouddhistes de Mogao (ermitages monastiques datant du 7 au 12ème siècles), à la limite entre les déserts du Gobi et du Kalimatan, bordés au sud par le plateau himalayen : bref, une bien longue route à vélo depuis que j'ai quitté Chengdu, bien variée et bien physique aussi...

Les Tibétains me reçoivent sous leurs tentes,

Arrivé dans le sud du Gansu (dernières nouvelles sur mon blog), j'ai finalement décidé de bifurquer à l'ouest par le Qinghai pour rester un peu plus au Tibet et éviter la mégapole très polluée de Lanzhou. Ces deux semaines supplémentaires sur les hauts plateaux, avec des cols à 3800 et des cimes dans les 5000, ont été extraordinaires. J'ai été invité souvent chez des nomades et même dans des monastères tibétains. Just amazing !

Et les moines dans leurs monastères.

En redescendant dans la vallée du Fleuve Jaune, j'ai rencontré Pascal, un cycliste québécois qui rentre à vélo en Europe depuis l'Australie où il a passé 9 ans. Nous avons voyagé deux semaines ensemble, de Xining jusqu'ici, en passant par le Corridor du Hexi, en campant souvent en chemin.

Les sommets tibétains sont marqués par des drapeaux de prières

Ce soir je dois malheureusement prendre un bus pour aller directement jusqu'à Kashgar ( à plus de 2000 kilomètres et une quarantaine d'heures de voyage en bus avec un changement à Turpan !), car mon second visa se termine dans quelques jours et n'est plus renouvelable. De là, je passerai directement au Kirghizstan, ce qui est plus simple administrativement que de passer par Urumqi et le Kazakhstan. Pascal va continuer en vélo depuis Turpan, mais nous espérons nous recroiser au Kirghizstan, où je pense rester plus longtemps que lui, avant qu'il ne me double définitivement, car il compte arriver à Paris début décembre et moi seulement quatre mois plus tard.

Les photos suivantes sont de Pascal Lachance qui a un bien meilleur appareil que moi !

En montagne, soit ça monte...
soit ça redescend !

Mais après les dénivelés et le froid des montagnes, nous affrontons la platitude et la canicule du désert, quelque part entre le Gobi et le Taklamakan...




Avec seulement l'embarras du choix pour camper !




Voili-voilà, tout va bien dans cette Chine toujours aussi captivante, même si je pense avoir maigri (malgré les quatre plats de pâtes que je m'enfile tous les jours) et que j'ai un peu mal au genou... mais voyager à vélo est tellement extraordinaire à chaque instant, de part les rencontres fortuites et les paysages inespérés, que cela efface vite toutes les petites douleurs et autres inconforts du quotidien.

Au centre de l'Empire du Milieu et pourtant à ses portes, du haut du dernier tronçon occidental de la Grande Muraille, je dis au revoir à la Chine historique.


dimanche 20 avril 2014

La suite du voyage : Bangkok-Paris à vélo...


Le départ de Bangkok
Après quelques mois de voyage, mode backpacker, en Indonésie, Malaisie, Thaïlande, Laos et Cambodge, mon vélo commence à me manquer sérieusement. Il est grand temps pour moi de retrouver ma monture, que j'avais renvoyé en France en arrivant à Santiago du Chili en juin 2011. Aujourd'hui, je compte revenir en Bretagne par ce merveilleux moyen de transport.
Premiere difficulté : affréter ma bicyclette sans que cela me coûte les yeux de la tête, car tous les produits étrangers introduits en Thaïlande sont taxes de manière rédhibitoire. Heureusement, grâce à une logistique hors-paire pour l'envoi depuis la France et grâce à mes amis Thailandais Tumd et Makok, pour la réception en Thaïlande, j'arrive à m'en sortir à moindre frais. Cela me prend tout de même 10 heures de négociations et de démarches diverses dans une cinquantaine de bureaux différents de la gigantissime zone fret de l’aéroport de Bangkok !
Deuxième difficulté : Pour la première fois de mon voyage, je dois envisager un itinéraire et un planning, conciliables avec les demandes de visas préalables et les saisons praticables. Compte tenu des frontières terrestres fermées (Birmanie, Inde), des zones de restriction (Chine) et des pays devenus infréquentables (Pakistan : 6 policiers tués alors qu'ils escortaient un cyclo-randonneur en janvier dernier), le chemin qui s'impose est d'emprunter l'une des Routes de la soie, passant au sud du desert de Gobi. Depuis le nord du Laos, il s'agit de remonter vers le nord afin de contourner le Tibet, puis de bifurquer a l'ouest pour rejoindre l'Asie Centrale au niveau du Kazakhstan. C'est un bon petit détour mais ce parcours à surtout l’inconvénient de traverser, un à un, tous les plis et replis des contreforts himalayens... bref, de bons dénivelés quotidiens en perspective !
Troisième difficulté : aurais-je la capacité physique de faire cette route après presque trois ans sans être monté sur un vélo ? Comme on ne peut pas avoir réponse à tout, je laisse cette dernière question en suspend, en me disant : on verra bien ! Ma seule réelle préparation est donc d'ordre psychologique, en me régalant de l'admirable cuisine thaïlandaise, que ne cesse de me faire découvrir Tumd, la voisine du  magnifique appartement Okedok, que mon ami Tof a la gentillesse de me prêter, au centre de Bangkok.

Quoiqu'il en soit, la route du retour commence et j'estime dorénavant pouvoir réintégrer la "Mère Patrie" durant le printemps 2015 !



Reprise du vélo en Thaïlande
La veille de mon départ, une coïncidence veut que je retrouve un jeune cousin à moi, Timothée, qui s’apprête à faire la même route que moi en tandem ! Il compte partir un mois plus tard mais, jeunesse oblige, il devrait me rattrapper en chemin, sans doute en Asie Centrale. Après avoir baptisé ma bicyclette, qui n'avait pas encore de nom - Elle s'appelle dorénavant Cornelia - le jeudi 20 mars, je quitte Bangkok sous les bons auspices de ce premier jour du printemps. A peine suis-je remonté sur ma monture, qu'un plaisir immense m'envahit : voyager à vélo procure un vrai sentiment de liberté. Pourtant, la chaleur est accablante : 40 degrés à l'ombre et je roule 6 heures par jour sous un soleil de plomb. Je bois 7 litres d'eau par jour et je suis obligé de faire une pause toutes les heures pour éviter la surchauffe. Heureusement, le terrain est quasiment plat et, tout au long du chemin, il y a de délicieuses petites gargotes de cuisine thaï, ce qui me permet de reprendre quelques forces. Après 800 kilomètres en 9 jours de route, à travers l'Isan champêtre, je traverse enfin le Mékong et arrive à Vientiane, capitale du Laos.

PS : Pourquoi "Cornelia" ? Parce qu'elle a des cornes de Brava (vachette camarguaise d'origine espagnole), qu'elle est noire comme une corneille, que nous entretenons une relation cornélienne !


Nord du Laos et premières montagnes
Je passe une semaine à Vientiane pour y faire ma demande de visa pour la Chine. C'est sans doute la semaine la plus chaude de l'année ( peut-être de tout mon voyage ! ) et les températures sont éprouvantes. Mais cette pause me fait du bien et je reprends des forces dans les délicieux restaurants de cette ville gastronomique. Puis, samedi 5 avril, Cornelia et moi reprenons la route en direction du nord. La dernière nuit avant mon départ, éclate un monstrueux orage, marquant les prémices de la saison des pluies. Depuis, chaque nuit, il pleut un peu. Cela a l'avantage de rafraîchir atmosphère matinale, avant que la chaleur n'augmente tout au long de la journée. Mais comme j'attaque les massifs montagneux, les températures sont devenues supportables. Je ne bois plus que 4 litres par jour. Ce qui est dur maintenant, ce sont les cotes ! Les deux premiers jours, je traverse de belles petites collines mais, après Vang Vieng, ou je ne m’arrête qu'une journée, je traverse d’impressionnantes montagnes. Le plat n'existe plus,le dénivelé entre Vang Vieng et Luang Prababang étant de 3000 mètres positifs et 3000 négatifs, repartis sur 230 kilomètres. Trois jours durant, je ne fais que monter ou descendre. Et parfois ces pentes durent pendant 25 kilomètres ! Une ou deux fois par jour, je gravis l’équivalent d'un Col du Lautaret, avant de redescendre jusqu'au fond de vallée suivante. Démoralisant ! Mais le pire est que ces pentes sont extrêmement raides car la route est une ancienne piste bitumée, qui n'a pas été conçue avec un pourcentage de dénivellation ordinaire. Le total de mon équipage, moi compris, étant de 115 kilos, je ne cache pas que c'est assez physique ! Cela dit, malgré la brume, qui voile souvent les panoramas, les paysages sont magnifiques. Cette Route 13 est mythique pour les cyclistes, qui viennent du monde entier pour la parcourir. Sur la section Vang Vieng - Luang Prabang, je rencontre un ou deux cyclo-randonneurs par jour, la plupart d'entre eux ne faisant qu'un petit tour au Laos ou en Asie du sud-est. Les Laotiens sont extrêmement chaleureux et ils m'encouragent tout au long du chemin, en particulier les enfants, tout sourires. Ils se précipitent dès qu'ils me voient pour me dire : sabaidii ! (bonjour ! ) et veulent tous me taper dans la main. Et puis, la récompense d'une descente de 25 kilomètres de long fait vite oublier les efforts fournis à la montée. Enfin Pi Mai (le nouvel an laotien) commence dans quelques jours et les jeux d'eau associés à cette fête n'ont pas attendu. Il s'agit d'asperger les autres pour honorer le retour de la saison des pluies. Alors un farang (étranger) qui, de surcroît, circule à vélo, c'est un peu la cible à mille points. Toute la journée, je me prends donc des seaux d'eau dans la figure, ce qui est bien marrant et bien rafraîchissant. Pi Mai étant particulièrement fêté dans la région, je vais peut être m'acheter un pistolet à eau pour pouvoir riposter.
Vendredi 11 avril, j'arrive à Luang Prabang, où je retrouve la chaleur de la vallée du Mékong. J'y reste quelques jours afin de me reposer un peu, de visiter cette ancienne capitale du Laos, très jolie, bien que très touristique, et surtout de participer au Nouvel An Laotien, qui est particulièrement fêté dans cette ville. Les Laotiens, d'une nature habituellement réservée, sont méconnaissables. Tous les jeunes viennent à Luang Prabang pour fêter Pi Mai, qui se transforme ici en une espèce de gigantesque carnaval de rue. Déguisés, peinturlurés, enfarinés et passablement éméchés, tout le monde se livre à une guerre d'eau généralisée, qui dure toute la semaine du Nouvel An. Certains font le tour de la ville dans des pick-ups avec de la musique électro à fond, d'autres arrêtent les voitures en dansant dans la rue et tout le monde est absolument trempé du matin au soir, ce qui est très agréable par 40 degrés. Au milieu de celà passe des chars des différentes tribus du Laos, celui de la nouvelle Miss Laos et celui des moines bodhisattva en robes oranges, qui organisent des cérémonies particulières dans les temples.
Après ces jours de folie urbaine, je reprends la route en direction de la Chine. La section suivante jusqu'à Udomxai est particulièrement pénible car l'ancienne route goudronnée est redevenue à l’état de piste en piteux état et elle traverse des montagnes toujours aussi difficiles. Et dire que ceci n'est qu'un aperitif de ce qui m'attend ! Je flippe un peu pour la suite. Cette fois, il n'y a plus de touristes, ni de cyclo-randonneurs. Les habitants des montagnes sont plus timides mais je continue à me faire saluer à longueur de journée comme une véritable pop-star. Souvent on m'offre à boire ou on m'invite à partager un repas. Bref, j’enchaîne les moments de désespoir et d'euphorie, ce qui, sans doute, ne va pas l'un sans l'autre.
Je ne suis plus qu'à 93 kilomètres de la frontière chinoise. Après le chaud, je risque bientôt de rencontrer plus de fraîcheur dans les montagnes à venir, avant certainement le froid, la neige, la glace... Brrr... Si j'arrive à obtenir une prolongation de visa, j'espère pouvoir rester deux mois en Chine et être en Asie Centrale à partir du mois de juillet. D'ici là, ce me sera sans doute difficile de pouvoir donner des nouvelles.




samedi 1 mars 2014

D'avril 2013 à mars 2014

L'article sur cette année s'est perdu dans les méandres de la toile...
En ce moment je n'ai pas vraiment le temps de le réécrire, ni de télécharger des photos.
Je verrai cela à la fin de mon voyage.
En attendant, en voici le résumé très très succinct :
2013
Avril : Max et moi aidons Eleandro à rafraîchir son voilier Mahina
Mai : Nous prenons la mer tous les trois de Nouvelle-Zélande aux Iles Fidji
Juin : Navigation dans l'archipel des Fidji
Juillet : Max et moi embarquons sur le voilier d'Yves et naviguons de Nouvelle-Calédonie au Vanuatu
Août : Navigation dans l'archipel du Vanuatu
Septembre : Traversée du Vanuatu au Timor Oriental, par le Détroit de Torres
Octobre : Max rentre en France. Je traverse les Petites Iles de la Sonde d'Indonésie
Novembre : Flores, Komodo et Bali en mode backpacker, puis Java d'où je rejoins Singapour
Décembre : Ma mère et ma sœur viennent à Singapour. Nous traversons la Malaisie et allons ensemble jusqu'au sud de la Thaïlande
2014
Janvier Février : Je gagne Bangkok, où Jérôme me rejoint. Nous partons faire une petite boucle, en bus au sud de la Thaïlande et en scooter au Laos, puis allons au Cambodge visiter les Temples Khmers d'Angkor

Mars : Jérôme repart en France. Je prépare la suite de mon voyage à vélo depuis Bangkok dans le bel appartement que me prête mon ami Tof.

dimanche 14 avril 2013

Aux antipodes commence le chemin du retour...



Le 1er mars, Eleandro, Julien, Max et moi arrivons à l’extrémité sud de l'île du Sud, aux antipodes de mon point de départ en Bretagne, c'est à dire exactement à la moitié de mon tour du monde. Après deux ans et demi de voyage, me voilà à présent sur le long et sinueux chemin de mon retour en France ! Et celui-ci commence à Bluff, par la traversée des Catlins, suivie d'une lente remontée de la côte est.




Tout au sud du monde, je fête au champagne le point antipodique de mon voyage et le lendemain, nous organisons pour Julien un anniversaire surprise, des plus australes qui soit. Dès lors, promis, je me remets au footing tous les matins, pour commencer ce nouveau voyage d'un bon pied (programme que je suis arrivé a tenir pendant un mois) !




Cette partie du pays est encore bien sauvage et les divertissements des locaux peu variés. Ici, pour se changer les idées, il n'y a rien de mieux que d'assister à un bon vieux concours de tonte de moutons tout en buvant des pintes de bière !


Mais ces contrées lointaines sont aussi habitées par des bêtes bien plus snobs que les moutons (cf photo ci-dessous) ! D'autres animaux, comme les pingouins, sont bien plus drôles à observer et certains autres bien plus fascinants encore, comme ces dauphins Hector, avec qui nous nous baignons cinq minutes dans un océan à la température quasiment antarctique.



Sur le chemin du retour vers le nord, nous nous arrêtons près du lac Tekapo, où nous rencontrons deux charmantes Tchèques...





Puis nous rejoignons la côte à Akaroa, où nous rencontrons deux charmantes Espagnoles...


Christchurch ne s'est pas encore remise du tremblement de terre qui l'a frappé en 2011. Le centre ville, autrefois très animé, a été entièrement détruit. C'est aujourd'hui un grand terrain vague, d'une désolation accablante, qui nous remplit de tristesse. Heureusement, en ce jour de la Saint Patrick, nous allons voir Carlos Santana en concert et ce genie latino nous réchauffe le coeur, sa musique rythmée nous rappelant que la vie finit toujours par renaitre des cendres. A ta santé Carlos, à ta santé Irlande, à ta santé Christchurch !





Le lendemain, Eleandro prend l'avion pour Whangarei, au nord de l’Île du Nord, où il a laissé son voilier. Il a pas mal de travaux à faire à bord, avant de reprendre la mer. Julien, Max et moi continuons notre remontée vers le nord, cheminant par Arthur Pass, puis Hamner Spring, d'où nous partons faire une randonnée sur le Mont Princess, près du lac Tennyson, dans la désertique vallée de la Clarence.





A Kaikoura, nous gravissons le Mont Fyffe, qui offre un beau panorama sur la péninsule. Enfin, de retour a Picton, Max et moi reprenons le ferry pour Wellington, abandonnant la notre ami Julien, qui souhaite rester sur l’Île du Sud pour y trouver un travail. Ainsi va la vie du voyageur, de belles rencontres en tristes séparations.




Max, quant à lui, après avoir interrogé les arbres de la forêt sur sa destinée, a pris la sage décision de repousser son retour en France de... 9 mois, soit une extension de son billet d'avion à la date ultime ! Il ne repartira pas, comme prévu, de Sydney en avril 2013, mais de Singapour en janvier 2014 ! Eleandro nous a convié à le rejoindre sur son voilier. Il va nous embarquer comme équipiers pour faire avec lui un nouveau petit tour dans le Pacifique, avant d'atteindre Cairns, au nord de l'Australie, vers le mois de septembre prochain. Comme quoi, dans un voyage, on ne sait jamais vraiment où on va... Pour l'instant, une seule chose est sûre : direction Whangarei !


Pour moi cette route dans l’Île du Nord est un peu une redite du voyage que j'ai fais avec Capucine trois mois plus tôt. Mais cela ne me dérange pas de servir de guide à mon ami. Après avoir passé le week-end de Pâques à Wellington, Max et moi partons marcher dans le Parc Naturel du Tongariro. Cette fois, nous gravissons le sommet du Mont Ngauruhoe (2280 mètres) mais, malheureusement, la pluie battante ne permet pas une visibilité optimale !



Nous parcourons ensuite la région volcanique de Rotorura, avec ses sources thermales et ses lacs aux couleurs acidulées... Alors que nous nous prelassons  dans l’une des  petites rivieres d’eau chaude des environs (en photo ci-dessosu), nous faisons la comnnaissance de Russel, un designer venu chercher l’inspiration pour le dernier projet sur lequel il travaille : la realisation une tour conique servant de repere pour le nouveau centre ville de Christchurch. Durant quelques heures, nous refaisons le monde avec lui, dans la moiteur naturelle de ces eaux volcaniques.




Puis nous allons passer trois jours à Jackson, à la pointe nord de la péninsule des Coromandel...




Auckland enfin, où je retrouve le voilier-spectacle La Loupiotte que j'avais rencontré à Tahiti la saison dernière...


Et c'est pour moi comme un signe, qu'il va bientôt falloir remettre les voiles, même si je ne connais pas encore tout à fait ma destination.

Bluff, aux antipodes de la France...