Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mercredi 26 janvier 2011

Rio : la plus belle ville du monde !

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Rio de Janeiro... ville soleil, de la main du Corcovado, je reçois le coup de foudre... je suis totalement tombé amoureux de cette cité. Je ne sais plus qui disait : " Il faudrait construire les villes à la campagne ! " Rio est non seulement à la campagne mais aussi à la mer et à la montagne. La ville a été fondée sur le plus beau site du monde que pourraient imaginer les urbanistes dans leurs rêves les plus fous.



Je fais connaissance avec ma promise en me pliant aux incontournables visites du Corcovado et du Pain de Sucre. C'est évidement le truc à touristes mais cela vaut le déplacement. Les vues depuis ces morros sont véritablement exceptionnelles et c'est la seule façon de comprendre la topologie complexe de la ville.



En plein centre ville, Rio possède la plus grande forêt urbaine du monde, des dizaines de morros et des plages toutes différentes, plus belles les unes que les autres.


En quelques minutes, on peut indifféremment aller pratiquer tous les sports terrestres, nautiques ou aériens... il y a même des cascades où les gens se baignent !


A l'image du Brésil, Rio est une véritable mosaïque de quartiers différents, chacun ayant sa propre identité. La mistura brésilienne offre ici sa quintessence urbanistique. Depuis le quartier de Santa Tereza, un petit Montmartre que j'adore, le panoroma est représentatif des composantes de la cité. Il montre l'étonnant patchwork des différents tissus urbains, collés les uns aux autres, qui fait toute la richesse de cette ville.



Rio reste à jamais la capitale culturelle du Pays et son histoire est imprégnée dans son architecture. Il y a ici une vie artistique, culturelle et intellectuelle de premier plan. Le premier soir j'assiste à une pièce de théâtre en plein air retraçant l'histoire du Brésil. Le jour suivant, je fais la connaissance de Marta, une amie de ma soeur, professeur de Psychanalyse à l'Université Fédérale de Rio. Elle me fait découvrir le quartier de Lapa très animé le soir. Partout des bars, des concerts et des lieux où les gens viennent danser. Je passe une délicieuse soirée avec Marta, qui me fait rire car, pure carioca qu'elle est, c'est la plus Française des Brésiliennes qu'on puisse trouver. Son regard aiguisé sur le Brésil est passionnant et nous discutons tard dans la nuit.



Le lendemain soir je vais au Sambodrome où ont lieu chaque week-end les répétitions du carnaval. J'ai la grande chance de tomber, par hasard, le jour où se produit Mangueira, la meilleure Ecole de Samba de Rio. Je rencontre Marco qui m'explique toutes les subtilités de cette institution. Certaines filles sont d'une beauté extraordinaire. Les Cariocas sont vraiment très avenants et l'échange se fait partout spontanément.




Le dernier soir, je vais voir le soleil tirer sa révérence sur Ipanema. Ici la plage est un véritable art de vivre, avec ses règles. Il y a les accessoires, surf ou ballon pour les hommes, paréo et lunettes de soleil pour les femmes. On ne se baigne que pour se rafraîchir. Le plaisir est d'être assis dans une chaise longue, sous un parasol, et de discuter entre amis face à la mer, en regardant les gens qui passent. Les Cariocas sont soucieux de leur apparence physique, en témoigne le nombre impressionnant de salles de sport que compte la ville, mais la façon de marcher est ce qu'il y a de plus important. Peu importe après si on est un peu gros, sans complexes, on aime se montrer, voir exhiber les derniers investissements qu'on a réalisé sur son corps. La grande tendance du moment pour les femmes est le port d'un appareil dentaire à l'âge adulte ! Il y a des priorités dans la vie et à Rio, c'est clair, la plage passe avant le travail. Le coucher du soleil sur Ipanema est un spectacle à part entière. L'astre rejoint l'horizon à l'endroit précis où la Pedra Dois Irmãos tombe dans les flots. A cet instant précis, tout le monde se lève et applaudit ! Véridique ! On remercie ainsi le spectacle de la nature, le soleil, la plage et la mer, ou leur si belle harmonie en ce lieu.


Je quitte Rio de Janeiro par la côte sud, en passant par Copacabana, Ipanema, Leblond, Conrado, et Barra, tous les quartiers les plus chics de la ville. Au bout de la plage de Conrado, se trouve un des sites de parapente de Rio. Je rencontre Flavio qui me décrit les meilleurs spots du coin. En l'air, le champion du monde de delta est en train de s'entraîner. Il me présente à ses amis dont certains sont base-jumpers. Avant de reprendre la route, j'assiste au saut de Rob, un canadien très expérimenté. Depuis la plage, je le vois s'élancer d'un promontoire rocheux de la Pedra da Gavea, tomber comme une pierre a 200 km/h, frôler la falaise avec sa combinaison en forme d'ailes de chauve-souris et ouvrir son parachute au dernier moment possible, juste au-dessus de la forêt, au point que nous le croyons un instant atterri dans les arbres. C'est la première fois que j'assiste à un saut de base-jump et c'est très impressionnant.



Rio n'est pas seulement une ville agréable, ici, on est proche de l'excellence. Au même titre que Rome, Paris, Barcelone ou New-York, c'est une capitale où je me verrai bien vivre. Je ne reste que trois jours à Rio car la ville est chère pour mon budget de baroudeur. Si j'étais resté une semaine entière, je crois bien que l'attachement eut été si fort que je n'en serai jamais reparti, arrêtant définitivement ici mon voyage. J'ai préféré donc me promettre de revenir quand j'aurai épuisé mon désir d'aventure.

2 commentaires:

  1. Bonjour Jacques il magnifico !!!!

    Gerard D'Aboville ( Tiens d'ailleur à son propos je voulais te donner une de ses citations qui m'avait marquée et que je voulais te re mettre à locasion après avoir lu la sempiternelle question: " Mais pourquoi faire un tel voyage ?" =>

    [ (extrait du livre de Maud Fontenoy qui a traversé le Pacifique à la rame).


    Pourquoi traverser le Pacifique à la rame ?

    J'ai trouvé l'explication de Gérard d'Aboville assez convaincante.

    « Et pourquoi ? demanderont les sceptiques. À quoi ça sert ? « À rien », ai-je un jour répondu à cette question, non sans ajouter : c’est comme Mozart, ça ne sert à rien. Supprimons de nos vies tout ce qui est inutile, que reste-t-il ? Je vous laisse imaginer ! L’ingénieur de génie Gustave Eiffel a conçu de nombreux ponts et ouvrages d’art extrêmement utiles. Que retient l’humanité de lui, si ce n’est la Tour Eiffel, ce monstre d’inutilité, mais qui exprime tellement bien le rêve ? ». ]



    J'ai lu tout ou presque à propos de ton blog, c'est très bien que tu prennes le temps de faire ça. Je ne l'aurait jamais fait au cours de mes périples mais après.

    Pleins de super good vybes Jacquot !

    Pascal - Archi

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  2. Moi je te crois ! Reviens vite pour qu'on organise un nouveau départ... à destination de Rio !

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