Description

Mais aussi avec bien d'autres moyens de transport parfois des plus surprenants... Le 1er juillet 2010, je pars de Bretagne à vélo. Arrivé au Maroc, je traverse l'océan Atlantique en voilier-stop. Je passe ensuite un an et demi en Amérique du sud. Puis d'avril 2012 à septembre 2013, je traverse l'océan Pacifique en voilier. Enfin, en mars 2014, je reprends le vélo pour rentrer en France depuis Bangkok, en suivant la route de la soie à travers la Chine et l'Asie Centrale...

mardi 17 mai 2011

Les bodegas de Mendoza





Après avoir traversé une partie des provinces de Buenos-Aires, de Santa-Fe, de Cordoba et de San-Luis, après 15 jours de vélo et 6 jours de pauses, j'arrive enfin à Mendoza. Je trouve une ville très agréable. Pour réduire les risques, en cas de séisme, des constructions basses bordent de très larges rues, plantées de grands arbres, ce qui offre une urbanisation aérée et verdoyante.




A la différence des Pampas, comme la ville est touristique, il y a pas mal d'auberges de jeunesse, officielles ou fac-similées. Avec trois semaines de route dans les pattes, je suis heureux de retrouver l'ambiance propre à ces établissements. Quand on y séjourne en dortoirs, les auberges constituent généralement le meilleur rapport qualité-prix qu'on puisse trouver. Elles sont tenues par des jeunes branchés de la ville, souvent étudiants, qui diffusent toute la journée, dans les parties communes, une musique internationale de qualité. Le plus souvent, elles sont propres et aménagées avec goût. L'ambiance est très conviviale car on y partage les équipements communs. Outre le séjour, le cuisine et la salle-de-bains, il y a souvent un pôle internet, une table de ping-pong, un billard ou une petite piscine et, invariablement, un petit bar. A l'happy hours, cet endroit constitue le principal point de ralliement des résidents, oú s'échangent les bons plans et s'organisent les sorties nocturnes. La clientèle a entre 20 et 30 ans. Pour ma part, je commence un peu à faire office de vieux baroudeur en ces lieux, même si je croise toujours un ou deux routards plus agés, quinquagénaires, sexagénaires parfois, comme pour me rassurer sur le temps qui passe.








Depuis que je suis parti de France, j'ai dormi, grosso modo, un tiers du temps dans de petits hotels ou en auberge de jeunesse, un tiers du temps sous la tente et un tiers chez l'habitant. Dans ce dernier cas, je ne suis encore jamais allé frapper à la porte de maisons inconnues. Pour l'instant, j'ai toujours été invité, soit chez des amis que je connaissais auparavant, soit par des gens rencontrés sur ma route et que je souhaitais découvrir davantage. Alors, chaque fois, ce sont des endroits où je suis resté plusieurs jours. Je n'ai pas encore pratiqué le couch-surfing mais je compte m'y mettre prochainement pour élargir mon panel d'hébergements.





En ce moment, je suis hors de la saison touristique et l'auberge que je trouve est quasiment déserte. J'ai un dortoir pour moi tout seul ! Je rencontre tout de même un Suisse-Allemand très sympa, Tim, et nous décidons de partir ensemble à la découverte des fameux vins argentins, en particulier de cépage malbec, trés développé ici. Vicky, notre charmante guide, nous enmène en voiture dans plusieurs bodegas, à Luján de Cuyo. Nous visitons d'abord la propriété Achaval Ferrer, où nous goutons au Malbec, au Quimera, au Fixa Mirador puis au Fixa Bellavista. Chez Decero, dont le propriétaire est Suisse, nous testons le Malbec 2009, le Cabernet Sauvigon 2008 et le Petit Verdot 2008. Après ces deux premiers établissements assez classe, Vicky nous conduit chez Carmelo Patti, un petit producteur plus traditionnel. Ce dernier nous offre un verre de son Malbec 2006, puis de son Cabernet Sauvignon 2006 et enfin nous fait découvrir la création dont il est le plus fier, son Gran Assemblage 2003. Carmelo est un passioné et le vin qu'il élabore est plus proche du goût des vins français. Ce dernier producteur remporte notre suffrage sur les deux précédents. En fin de journée, après toutes ces découvertes gustatives, nous ne sommes plus capable de faire qu'une chose : rentrer à l'auberge faire une bonne sieste, pour ne pas dire cuver notre vin !








Mendoza est aussi une ville à la vie nocturne animée mais je ne suis pas dans l'état d'esprit de sortir, Tim non plus. L'un comme l'autre, nous sommes un peu fatigué des ambiances superficielles et des virées nocturnes entre touristes. La motivation de bon nombre d'entre eux est de chercher une conquête locale, à ajouter à leur tableau de chasse, comme on achète un souvenir de vacances.


De plus, je ne souhaite pas trop m'attarder ici. Je sens, de jour en jour, l'hiver s'installer et je ne veux pas trop tarder à franchir les Andes, avant qu'il ne fasse trop froid.

1 commentaire:

  1. Un post qui ne peut que m'intéresser. Ce Carmelo Patti a l'air très bien. Tes photos sont super. On sent une sensation d'espace. Les bâtiments sont très beaux, des lignes horizontales assez élégantes. Vicky est très mignonne ! D'ailleurs sur tes posts argentins les gens sont plutôt canon ! Hommes/femmes et jeunes/vieux. Ce doit être de la consommation de viande et des anti-oxydants du maté !
    Bonne route !
    Stanko

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